22 mars 1991 au Mali : Les étudiants affrontent les forces de l’ordre: cent cinquante manifestants sont tués à Bamako

Nov 20, 2017 - 06:28
Nov 20, 2017 - 04:36
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22 mars 1991 au Mali : Les étudiants affrontent les forces de l’ordre: cent cinquante manifestants sont tués à Bamako
A Bamako, les étudiants sont dans la rue. Ils ont organisé une marche de protestation. Ils réclament le multipartisme et davantage de démocratie. Durant trois (03) jours, ils vont affronter les forces armées du président  Moussa Traoré. Ce sera un véritable massacre. On parlera de «boucherie». Le refus de démissionner du président aboutira à son départ trois (03) jours plus tard.  Militaires «Enivrés» Dans la nuit, les premiers incidents sont signalés dans la ville. L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) mobilise ses membres et barre les routes. Vers dix-sept (17) heures, des groupes d’étudiants atteignent le centre de la ville. C’est là que les forces de l’ordre commencent à tirer à balles réelles. On dénombre des blessés et les premiers morts. Les militaires comme enivrés tirent et lancent des grenades lacrymogènes sur les manifestants.   Pression de l’opinion Ces deux (02) journées de révoltes, plus de deux cents morts. Après cette hécatombe, une partie de l’armée, sous la pression de l’opinion nationale et internationale- décide de procéder à l’arrestation de Moussa Traoré.   26 mars 1991: Moussa Traoré est arrêté par l’armée Pendant trois (03) jours, la capitale du Mali a connu le drame: les militaires ont tué plus de deux cents jeunes manifestants. Pour les Maliens, c’est la honte. Le président a refusé de reconnaître sa responsabilité dans le massacre. Il a déclaré en hurlant: «Je ne suis pas un assassin !» Les dirigeants de l’opposition ont pris acte. Dans la nuit du 25 au 26 mars, des officiers viennent chercher le président: «Pour votre propre sécurité, veuillez nous suivre». L’arrestation de Moussa Traoré fait l’effet d’un coup de tonnerre sur le continent et fait trembler les présidents en place. Tous ceux qui refusent une évolution démocratique se sentent menacés. La Rédaction  

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