22 septembre 1960 - 22 septembre 2011 : L’armée malienne, pilier de notre indépendance

Sep 21, 2011 - 18:30
Sep 21, 2011 - 18:30
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22 septembre 1960 – 22 septembre 2011, le Mali est indépendant depuis maintenant 51 ans.

 

En cette occasion, qui mieux que notre Armée nationale mérite des hommages ?

 

Une armée nationale qui, de sa création à nos jours, a défendu avec abnégation et loyauté (et souvent, en consentant le sacrifice ultime) l’intégrité territoriale de notre pays.

« Le passage du format Etat-major des Armées à celui d’Etat-Major Général des Armées donne à notre outil de défense une plus grande opérationnalité avec un Commandement plus cohérent des Forces et de leurs soutiens, un déploiement territorial qui renforce la convergence des efforts de Défense militaire et civile.

Les ressources humaines constituent le premier potentiel de combat.

Elles doivent être, en permanence, adaptées en effectifs et en qualité.

C’est dans ce cadre que se situe le Programme de Recrutement, de 2500 Jeunes, toutes armes et services confondus.

Parlant des effectifs, il faut se réjouir de la présence significative du personnel féminin au sein de nos Forces Armées et de Sécurité dans les différents corps, car, celles-ci ont fait preuve d’une capacité d’adaptation qui force l’admiration.

En effet, la qualité des hommes et femmes servant dans nos Forces Armées et de Sécurité est indissociable de la qualité de l’enseignement militaire dispensée dans nos centres d’instruction des Recrues, de formation en Peloton et II (P1 et P2), les cours de perfectionnement en certificat Inter-Armées (CIA) et en Brevets d’Armes I et II (BA I et BA II), notre Ecole de Sous-Officiers, Nos Ecoles d’Officiers d’Active, ou celles à vocation sous-régionale, notamment l’Ecole d’Etat-Major et l’Ecole de Maintien de la Paix, qui sera construite à Bamako. Elles symbolisent notre l’engagement de nos hautes autorités en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique."

L’homme qui parlait ainsi n’est autre que le chef suprême des armées du Mali, le président Amadou Toumani Touré, s’adressant aux « officiers généraux, supérieurs, sous-officiers, militaires du Rang des Forces Armées et de Sécurité ». C’était il y a quelques années.

Aujourd’hui, à l’occasion de ce 50e anniversaire de l’Indépendance de notre pays, il sied de jeter un regard rétrospectif sur l’évolution de cette armée, tant sollicitée contexte de l’insécurité au Nord oblige.

Historique et évolution d’une armée républicaine

Par rapport à l’évolution, depuis les indépendances, de l’Armée malienne, depuis le 20 janvier 1961, l’effectif de départ des troupes, était de 1584 hommes, après l’éclatement de la Fédération du Mali.

Cette troupe était repartie en 8 petites unités avec l’Etat-major territorial à Bamako : une compagnie de dépôt à Bamako, une compagnie de parachutes à Bamako, une autre compagnie de transmission, toujours à Bamako ; une compagnie de génie à Ségou ; une compagnie de reconnaissance à Nioro ; une autre à Tombouctou ; une compagnie saharienne à Tombouctou et une autre à Gao.

C’est après la proclamation des indépendances (22 septembre 1960), que le président de la nouvelle et jeune République du Mali, feu le président Modibo Kéïta a demandé solennellement aux troupes françaises, de quitter le territoire, le 20 janvier 1961.

Ce départ est intervenu effectivement le 5 septembre 1961.

C’est ainsi que les Forces Armées Maliennes (FAM) d’alors venaient d’être créées, par voie de transfert de certains personnels du Soudan, ajoutés à des volontaires.

C’est en ce moment que sera mis sur pied l’Etat-major des Armées, cinq bataillons dont ceux de deux unités à Ségou, de deux unités à Kati et un de 3 unités à Kayes. A cela, il faut ajouter un groupement aérien tactique et un groupement de la Gendarmerie.

La Gendarmerie sera mise en place en 1972 et le groupement aérien tactique (GAT) en 1976, et deviendra formellement l’Armée de l’Air.

En mai 1979, le corps des gardes (goum) a été créé. S’en est suive la création d’autres corps de l’armée moderne du Mali : Inspection générale des armées, la Direction de la sécurité militaire, l’Office national des Anciens Combattants, la Direction  de la justice militaire, le musée des armées, l’Etat-major général des Armées, l’Armée de terre, la Direction du Génie militaire, la Direction centrale du service de santé des armées, la Direction de la Transmission et des télécommunications, entre autres.

Concernant l’effectif actuel de nos forces armées, il évolue.

De 2002 à nos jours, il y a eu trois recrutements de 3000 hommes (chacun) sous le drapeau (9000 hommes). Ceci, sans compter les différents recrutements au niveau de la police et de la gendarmerie (relevant de la tutelle du Département de la Sécurité).

Des réformes à hauteur de souhait

Par rapport aux réformes qui ont été menées, il y a plusieurs dont la plus importante est le remplacement de l’Etat-major des armées par « l’Etat-major Général des Armées », doté de l’ensemble des pouvoirs de commandement sur toutes les unités. Ainsi, le chef d’Etat-Major Général des Armées a des pouvoirs plus étendus sur tout ce qui concerne la chose militaire. 

Il est devenu le conseiller du gouvernement dans toutes les opérations ou décisions pouvant avoir des incidences sur le secteur de la défense nationale. Il coordonne les relations interarmées, veille à l’application des règlements de l’Armée, etc. ».

A notre que l’actuel chef d’Etat-Major Général des Armées du Mali est le Général Gabriel Poudiougou.

Il est chargé, comme cela se dit dans le jargon militaire, de gérer l’étendue du territoire national.

Le chef suprême des armées a un pouvoir discrétionnaire de nomination par rapport aux différents postes de commandement des différents corps de l’armée.

 

 

Malick Camara

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