C’est demain mardi, 22 septembre 2015, que le Mali célébrera le 55ème anniversaire de son accession à l’indépendance. Cette commémoration des 55 ans du Mali indépendant sera célébrée sous lesigne de la reconquête de l’intégrité territoriale.
Une reconquête qui n’est pas jusqu’à présent effective en fonction de la région de Kidal sous la coupe des bandits armés du Mnla et de ses acolytes jihado-narcotrafiquants qui continuent à y semer la terreur. Fête donc ou deuil en raison de nombreux morts enregistrés dans les rangs de l’armée malienne, des forces alliées et des populations civiles ?
La refondation de l’armée est certes en marche avec plusieurs initiatives dont le programme de formation des éléments initié par l’Union européenne, des recrutements en cours au sein des Forces armées maliennes (Fama), l’adoption de la Loi d’Orientation et de Programmation militaire sur 5 ans pour un coup sacrificiel de 1 230 563 972 349 Fcfa. Il s’agit d’améliorer la capacité opérationnelle des unités combattantes, améliorer le soutien logistique, assurer la mobilité opérationnelle, améliorer le cadre de vie et de travail des troupes…Cette vaste réforme touche l’ensemble des services et structures des forces armées et de sécurité maliennes. Il s’agit de la Direction Sociale et Santé des Armées (DSSA), les Transmissions, l’Artillerie, le Régiment des Commandos Parachutistes, l’armée de terre, de l’Air, le génie militaire, la Garde Nationale, la Gendarmerie Nationale, la Police Nationale, la Protection Civile, la Conservation de la Nature, la Douane, les écoles militaires…A la veille de la célébration de ce 55
ème anniversaire de l’indépendance, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, nous apprend-on, a renouvelé le parc de la cavalerie de la Gendarmerie nationale avec 17 chevaux. Le Général Abdoulaye Soumaré, 1
er chef d’état-major général de l’armée malienne a dit ceci : «…Qui sait à la fois douter et croire, douter et vouloir, douter et agir est sauvé…». Malgré la crise politico-sécuritaire qui a secoué le Mali jusque dans ses fondamentaux, le pays tient toujours debout. Et la signature de l’accord de paix en est la confirmation.
Mais, ce sont là de bonnes paroles. En réalité, nous sommes loin de voir le bout du tunnel. Et au lieu d’une fête en fanfaronnade, on ferait mieux de regarder la vérité en face et d’observer le deuil en attendant d’autres morts dans des attentats, poses de mines et autres agressions meurtrières.
Samba KEÏTA