23 ans de répression sauvage : La liste des victimes de GMT

Mar 25, 2014 - 22:10
Mar 25, 2014 - 10:07
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[caption id="attachment_56999" align="alignleft" width="344"]siege UNTM Bourse de travail qui a servi de cadre pour le Mouvement démocratique[/caption]

Le 20 Novembre 1968 le CMLN promettait, en plus des libertés démocratiques le retour de l’armée dans les casernes, dans les six mois à venir, le retour du pays à une vie constitutionnelle normale, des élections libres et démocratiques auxquelles tous les partis politiques constitués participeraient. La suite on le connaît et aucun discours, aucune propagande ne sauraient faire oublier les pratiques antidémocratiques du système. La liste des victimes est longue et certainement elle ne saurait être exhaustive.

 

    Les premières victimes de la junte : Modibo et ses compagnons : 1-    Mahamane Alassane HAIDARA (Pdt de l’Assemblée Nationale) 2-    Yacouba MAIGA Vice-Pdt de l’Assemblée Nationale ? 3-    Mamadou DIARRAH (Commissaire Politique) 4-    Attahier MAIGA (Ministre du Commerce) 5-    Ousmane BA (Ministre des Affaires Etrangères) 6-    Mamadou DIABATE (Ministre de la justice) 7-    Mamadou Madéira KEITA (Ministre de la Justice) 8-    Seydou Bac Lian KOUYATE (Ministre du Dévelop. Et du Plan) 9-    Colonel Sékou TRAORE (Chef d’Etat Major de l’Armée) 10- Mamadou Famady SISSOKO (Secrétaire Général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali) 11- Gabou DIAWARA (Responsable de la Jeunesse) 12- Koniba PLEAH (Conseiller Présidence République) 13- Amadou TRAORE (Directeur de la Librairie Populaire du Mali) 14- Harouna SOW (Inspecteur de la Jeunesse) 15- Kounandy TRAORE (Député) 16- Jules TRAVELE (Commissaire aux Arts et à la Culture) 17- Mamadou Bari DIALLO (Directeur du Stade Omnisport) 18- Mamadou DIA (Secrétaire permanent de l’US RDA) 19- Alioune DIAKITE (Conseiller à la Présidence) 20- Moussa DIRE (Employé à la Société Malienne d’Import-Export) 21- Samba Lamine TRAORE (Directeur de l’Office du Niger) 22- Koloko SIDIBE (Directeur des Transports Urbains de Bamako) 23- Albassa TOURE (Inspecteur à la Jeunesse) 24- Aliou DIALLO (Responsable à la Jeunesse) 25- Soungalo DEMBELE (Employé à l’Office du Niger) 26- Abdoulaye DICKO (Gouverneur de Ségou) 27- Madame KEITA Mariam TRAVELE (épouse du chef de l’Etat) 28- Mamadou CAMARA (Responsable à la Jeunesse) 29- Kansoro SOGOBA (Chef de cabinet du Ministre de la Défense) 30- Hamidou BA (Directeur du Service Civique) 31- Mamadou TALLA (Conseiller à la presse) 32- Lamine SOW (Ministre de Tutelle des Sociétés et entreprise d’Etat) 33- Mamadou SARR (Député) 34- Mamadou GOLOGO (Ministre de l’Information) 35- David COULIBALY (Responsable à la Jeunesse) 36- Birama CISSOKO (Inspecteur de la Jeunesse) 37- Bongoro COULIBALY (Haut commissaire Adjoint à la Jeunesse) 38- Moussa DRAME (Attaché de Cabinet du Ministre de la Justice) 39- Nama KEITA (Membre du bureau de l’Union des travailleurs du Mali) sont détenus dans les bagnes de Kidal et Taoudénit pour la plupart, sans jugement jusqu’en 1977. 40- Modibo KEITA est mort le 16 Mai 1977 au camp de Parachutistes de Djikoroni dans des circonstances encore non éclairées. Plusieurs de ses codétenus dont Jules TRAVELE, David COULIBALY, Mamadou DIARRAH, Lamine SOW meurent des suites de mauvais traitements. 41- 1969 : Le 17 Avril 1969, une importante grève est déclenchée par l’ensemble des étudiants et élèves de Bamako. Plutôt que de chercher à résoudre les véritables problèmes de l’enseignement, le Comité militaire accuse quelques civils d’être les instigateurs de ces événements. Il fait arrêter entre le 16 et 20 Avril 1969 :   42- Abderhaman Baba TOURE (Directeur de l’Ecole Normale Supérieure) 43- Bernard SISSOKO (Professeur à l’Ecole Normale Supérieure) 44- Bamba KADARI (Directeur de l’usine d’allumette) 45- Oumar YATTARA (Contrôleur des PTT) 46- Mamadou DOUCOURE (Professeur à l’école Nationale d’ingénieur) 47- Santigui MANGARA (Etudiant à l’Ecole Nationale Supérieure) 48- Monobem OGOGNANGALY (Ingénieur à la SONAREM) 49- 50- Le « Club Militaire » les accuse de : 51- 1-    Constitution d’association illégale 2- 3-    Offense au chef de l’Etat 4- 5-    Diffamation des membres du gouvernement 6-    Appel au peuple à le révolte. 7- Sans jugement, ils sont maintenus au secret pendant cinq mois, humiliés et torturés parce qu’ils sont membres du Parti malien du travail (PMT), leur jugement intervient le 11 Mars 1970 avec la plaidoirie de Me Kaldor, Me Babacar Niang et Me Falilou Diop en présence de Me denis Langlois, avocat à la Cour de Paris, observateur délégué par la Fédération internationale des Droits de l’homme. Les sept militants du PMT sont condamnés à dix huit mois d’emprisonnement. Toujours en 1969, le capitaine Diby Silas Diarra et d’autres militaires sont accusés de tentative de coup d’Etat ; certains d’entre eux n’avaient jamais caché leur attachement au rétablissement d’une vie démocratique normale. Une bonne partie des membres de ce groupe ont succombé dans les mines de Taoudenit, exploité à ciel ouvert avec des instruments dignes du Moyen-âge. Les détenus y travaillent pieds nus par 40°et plus.   1970 : En Septembre 1970 le comité Militaire tente d’organiser la direction de l’Union Nation des Travailleurs du Mali pour la mettre à son service. La liste favorable au « Club Militaire » est mise en échec. Une direction démocratique élue est mise en place par le congrès de l’UNTM. Le Comite militaire dissout le bureau qui vient d’être formé, annule les décisions du congrès et confisque les biens de la Centrale Syndicale. 1971 : En  Janvier1971, la conférence syndicale panafricaine devant se réunir au Caire, le Comité Militaire met en demeure les membres du bureau qu’il vient de dissoudre, de constituer une délégation. Devant le refus des syndicalistes d’obtempérer, les membres du bureau sont arrêtés et torturés à la Compagnie des parachutes et certains déportés à Kidal : 52- Bougouri Diarra ( Secrétaire générale) 53- Zoumana Malga ( Secrétaire générale Adjoint) 54- Boïssé Traoré 55- Gouro Traoré 56- Eugène Dembélé 57- Birama Traoré 58- Germaine Diarra 59- Garan Konaré 60- El Moctar Mama Cissé 61- Niantigui Samaké 62- Yiriba Coulibaly 63- Séga Diallo 64- Ibrahima Coulibaly 65- Lassana Traoré 66- Ibrahima Cissé 67- Idrissa Traoré Le Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC) déclencha une grève pour revendiquer la libération de leurs camarades de l’UNTM. Elle fut suivie d’une répression barbare, d’arrestations et de tortures inhumaines d’un groupe d’enseignants détenu plus d’un mois dans différents camps militaires 68- Mamadou Sarr 69- Abdoulaye Barry 70- Mamadou Dabo 71- Moussa Fayinké 72- Mamadou Niambélé 73- Amara Cissé 74- Abdoulaye  Maïga 75- Bilal Kéïta 76- Sidi Diarra 77- Cheick Traoré 78- Mamadou Bathily 79- Salif Kanté 80- Moussa Coumaré 81- Sory Ibrahima Diakité 82- Diamoussa Kané 83- Amadou Tall Rentrant le 16 Mai 1971 à Bamako en compagnie d’un contingent d’étudiants maliens expulsés de Dakar à la suite de mouvements de revendications, Cheick Oumar Tangara et ses camarades sont arrêté et incarcérés à la prison militaire de Djikoroni. Ils sont soumis à un régime d’exception. Malgré les protestations et la production d’un certificat médical attestant son état cardiaque, l’officier attestant son état cardiaque, l’officier chargé de la répression, le lieutenant Soungalo Samaké soumet Cheick Oumar Tangaré aux mêmes conditions rigoureuses que ses camarades ; ce qui lui coûtera la vie. En Mars 1971, le Capitaine Yoro Diakité, premier chef du gouvernement et le Capitaine Malick Diallo sont arrêtés, dégradés et condamnés aux travaux forcés pour tentative de Coupe d’Etat. Yoro Diakité meurt dans des conditions atroces, tandis que Malick Diallo est libéré en 1978 à l’expression de sa peine. 1974 : le 25 Avril 1974, le Comité Militaire rend public son projet de Constitution « appelle les Maliens à se prononcer le 2 Juin par référendum pour légaliser cette Constitution inique. Un tract signé « Regroupement des Patriotes Maliens » appelant à voter Non est largement diffusé sur le territoire. Entre le 2 Juin et le 20 Octobre 1974, 18 personnes sont arrêtées et torturées. Mais au 15 Juin, 15 personnes se trouvaient déjà en détention. Elles sont jugées le 2 Avril 1975 dans la présence de leurs avocats Me Louis Labady, Tierry Mignon, Kaldor et Bacacar Niang, qui n’ont pas été prévenus de la date du procès. Les auteurs du tract et les complicités présumés : 84- Ibrahim Ly, Professeur à l’ENSUP 85- Adama Samassékou, Linguiste 86- Mouhamédou Dicko, Professeur au Lycée Askia Mohamed 87- Samba Sidibé, Ingénieur TP 88- Cheick Sadibou Cissé, architecte 89- Seydou Sadibou Cissé, Architecte 90- Seydou Thiero, Directeur du club sportif 91- Biruna Traoré, Urbaniste 92- Oumar Ly, ex-directeur de la Somiex 93- Cyr Mathieu Samaké, Directeur général du Liptako-Gourma 94- Bakari Koniba Traoré, Economiste 95- Jean-Etienne Djendéré, Financier 96- Mamadou Lamine Kouyaté, Directeur du stade omnisport 97- Mani Djénépo, Inspecteur général de la jeunesse et des sports On ajoute à ce groupe trois jeunes de Dravela, arrêtés pour « avoir perturbé le déroulement des élections » : 98- Moussa Cissé, Infirmier d’Etat 99- Mamadou Kanté, Maître du 1er cycle 100-      Fodé Kéïta (libéré avant le jugement) A l’occasion du 2 Juin, d’autres arrestations eûrent lieu notamment celles de Kari Dembélé Professeur à l’ENSUP et de Victor Sy, Professeur au Lycée Badala qui ont subi comme les autres des tortures aux séquelles souvent irréversibles. Tous ont connu les dures conditions des bagnes de Kidal ou Taoudénit ou la prison militaire du camp de Djikoroni. Le roman d’Ibrahim Ly « Toile d’araignée » rend bien compte du sort réservé aux pensionnaires des bagnes du Mali. 1976 : Bamako début Février 1977, un décret gouvernemental modifie profondément les conditions d’accès aux étudiants supérieurs en instituant le concours direct pour tous les étudiants. Les élèves et étudiants demandent l’abrogation de ce décret. Ils forment des commissions pour conférer avec les organisations dites démocratiques à savoir : 101-      le Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC) 102-      l’Union National des Travailleurs du Mali (UNTM) 103-      l’association des parents d’élèves 104-      l’Union National des Femmes du Mali (UNFM) Mais les négociations avec le pouvoir échouent. Le lundi 7 Février, la guère des scolaires est déclenchée à l’échelon national. De nombreux étudiants et élèves sont arrêtés dont Boniface Diarra, Responsable à l’Ecole Nationale d’Administration. Le 13 Mars 1977, les élèves et étudiants profitant d’une relative accalmie mettent en place l’Union Nationale des élèves et étudiants du Mali, une organisation indépendante du pouvoir. Le 21 Avril, les grèves reprennent avec comme mots d’ordre la libération de Boniface Diarra et l’abrogation du décret instituant les concours. Le gouvernement par décret présidentiel ferme tous les établissements secondaires et supérieurs. Le lundi 25 Avril, les établissements scolaires sont occupés par la police, l’armée et la gendarmerie. A partir du 9 Mai, la répression monte d’un cran suite à des manifestations de rue. Les manifestants réclament la libération de Boniface Diarra et scandent les slogans favorables à l’ancien Président Modibo Kéïta, à sa libération et à son retour au pouvoir. Le Comité militaire en réponse aux exigences et aux mouvements de la jeunesse réprime sauvagement, procède à des arrestations et des limogeages. Le 16 Mai 1977, à 12 heures, Modibo Kéïta est mort au camp militaire de Djikoroni. Le 18 Mai, des dizaines de milliers de personnes assistent à son enterrement. Dans les jours qui suivent, 35 personnes sont interpellées et torturées au camp de Djikoroni pendant 6 mois sans le moindre jugement : - Ténéman TRAORE instituteur en retraite 105-      Ataher MAÏGA : Rédacteur d’Administration 106-      Bourama SIDIBE Adjoint Administratif en retraite 107-      Samba SOUMARE Sous-Directeur INPS 108-      Mavillani DIALLO Car Bamako 109-      Abdoulaye MACALOU, Transporteur Badialan III Bamako, 110-      Yamadou DIALLO, Officier en retraite Ouolofobougou Bamako 111-      Mamadou DIARRA, Ingénieur chimiste à la SEPOM 112-      Sidi TOURE Commis de PTT à la retraite Ouolofobougou-Boliblma 113-      Djigui DIARRA Médecin chef PMI central 114-      Bougari SACKO Contrôleur des PTT Bamacko 115-      Mahamane TOURE Officier de police en retraite 116-      Chieck KEITA Huissier à la Présidence de la République 117-      Maître Demba DIALLO Avocat défenseur Demda DIOP Technicien d’aviation AIR MALI 118-      Moussa KONATE Rédacteur d’Administrateur Gouvernorat Bamako 119-      Amara CISSE Directeur d’école N’tomikorobougou 120-      Abdoulaye BARRY Professeur d’Anglais Dar-salam 121-      Garan KOUYATE Rédacteur d’Administration 122-      Ibrahima DIAKITE, Inspecteur des Finances 123-      Mamadou Macalou, Rédacteur d’Administration Dar-salam 124-      Seyba Lamine TRAORE, cadre EDM en retraite 125-      Tiéblé DAME, Etudiant ENSUP 126-      Modibo KOUYATE, Lycée Askia 127-      Lamine M’BODJE, Ouvrier Grande Confiserie du Mali 128-      Fousséni DIBATE, Contrôleur INPS 129-      Mamari DIARRA, Déclarant en Douane 130-      Mamadou DIOLLO, Déclarant en Douane 131-      Jean-Marie, Me au pair, Lycée Askia 132-      Isac DIALLO, Ministère de l’Information 133-      Joseph COULIBALY, Employé à l’ITEMA 134-      Moctar GAKOU, Contrôleur des prix 135-      Moussa DRAME, Agent d’exploitation 136-      Abdoulaye SOW, Directeur ENA, Bamako 137-      Adama SISSOKO, Directeur ENSUP, Bamako Durant l’année scolaire 1976-1977, des étudiants sont renvoyés des écoles supérieures du Mali. Dans son numéro du 12-13 Juin 1977, le journal « Le Monde » indique que sept officiers et hommes de troupes et cinq nom des sont condamnés à mort le Vendredi 10 Juin par la Cour spéciale de Sûreté de l’Etat. Les militaires, poursuit le monde, sont accusés d’avoir tenté un coup d’Etat en 1976. 1978 : Le Février 1978, les rivalités internes au Comité Militaire aboutissent à l’élimination de la fraction de Tiécoro BAGAYOKO et Kissima DOUKARA. Sont arrêtés, dégradés et déportés en même temps que Tiécoro et Kissima : 138-      Ténimba BAGAYOKO 139-      Karim DEMBELE 140-      Charles Samba SISSOKO 141-      Abdoulaye DIALLO dit DAX 142-      Mamadou MARIKO 143-      Alou TRAORE 144-      Sougalo SAMAKE 145-      Bacoroba DJIRE 146-      Youssouf TRAORE 147-      ISAC BALLO 148-      Check TOURE 149-      Mamadou Belko N’DIAYE 150-      Youssouf Balla SYLLA 151-      Yacouba COULIBALY 152-      Amadou TOURE 153-      Ousmane DOUMBIA 154-      Ifra N’DIAYE 155-      Gaoussou KEITA 156-      Bassirou DOUMBIA 157-      Moussa KANTE 158-      Noumoulé SIDIBE 159-      Gassiré KEITA 160-      Mahamadou DIARRA 161-      Moussa DEMBELE 162-      Nafi N’DIAYE 163-      Souleymane DIABATE 164-      Aboubacar DIARRA 165-      Nouhoum DIAWARA 166-      Attman DIALLO 167-      Bouréima MAÏGA 168-      Cheick COULIBALDY 169-      Lamine KEITA 170-      Toumani SIDIBE 171-      Ben CHAMOUD 172-      Mamadou Bobo SOW 173-      Namory TRAORE 174-      Simbo KEITA 175-      Abdoulaye Yousouf MAÏGA Des civils sont également emprisonnés de longs mois sans jugement : 176-      Fambougouri DIANE, Directeur Général de la Comatex 177-      Seydou KONE, Directeur Général de la Sonatam 178-      Amadou Diatigui Diarra, Directeur Général de la Somiex 1979 : Au mois de Mars, lors du Congrès constitutif du parti unique UDPM, un tract dénonce ce parti politique « de type fasciste » et réclame de larges libertés démocratiques. Ces auteurs présumés : 179-      Mamadou GOLOGO 180-      Idrissa DIANTE 181-      Abdou GATABA 182-      Papa Sékou SIDIBE 183-      Mamadou TOURE 184-      Modibo KEITA, Trésor Bamalco sont arrêtés et mis en prison. 185-      Mamadou GOLOGO et Idrissa DIAKITE sont condamnés à 4 ans de prison pour « Offense au Chef de l’Etat ». Les autres seront relâchés après de longs mois sans jugement. 1980 : Au mois de Janvier 1980,  l’Union Démocratique du Peuple Malien, interdit l’Union Nationale des Etudiants et Elèves du Mali (UNEEM). En réponse à cette mesure antidémocratique, les étudiants et élèves organisent des manifestations dans toutes les villes du pays. En Février à Ségou, les forces de l’ordre tirent sur les manifestations, Moulaye DIARRA est blessé par balle et en deviendra aveugle. Amadou KAN2 est condamné à 6 mois de prison. Au mois de Mars, lors d’une conférence-débats, les professeurs Victor SY, Mamadou DOUCOURE Mamadou Lamine TRAORE, Tiébilé DRAME et les étudiants qui assistent à la conférence sont interpellés à l’Ecole Nationale Supérieure. Le 17 Mars, le Secrétaire Général de l’Union des Etudiants et Elèves du Mali, Abdoul Karim CAMARA dit Cabral, meurt la compagnie para de Djikoroni. Peu avant la fin de l’année scolaire, au mois de juillet, Sory Ibrahim THIOCARY a succombé à la suite des coups reçus. Des membres de commission des enseignants sont arrêtés à cette même période. Douze d’entre eux sont jugés le 2 Septembre pour « opposition à autorité légitime ». Onze sont condamnés à trois mois de prison et l’autre à quatre mois de prison. Ils sont tous conduits à Ménaka dans le Nord pour effectuer des peines de travaux. Après avoir purgé leurs peines, ils sont à nouveau jugés, assignés à résidence surveillée et rayés de la Fonction Publique : 186-      Modibo DIAKITE 187-      Dioncounda TRAORE Fiysseyni CAMARA 188-      Abdoulaye TRAORE 189-      Abdramane DIALLO 190-      Kaourou DOUKOURE 191-      Harouna KONATE 192-      Adama DIARRA 193-      Yamoussa COULIBALY 194-      Tiéblé DRAME 195-      Victor SY 196-      Aliou DIARRA Au même moment, vingt autre membres de la commission sont arrêtés et envoyés à Gao. Il s’agit de : 197-      Isac KONATE 198-      Oumar Djiguiba 199-      DOLO 200-      Moussa DIABY 201-      Idrissa DIALLO 202-      SYLLA Cheick Hamala 203-      SYMPARA Daouda 204-      ONGOIBA 205-      Hamalla BA etc. 206-      La même année, un ancien Secrétaire Général du Comité de Défense des Libertés Démocratiques du Mali, Ibrahim Samba Traoré dit Arhi est arrêté et détenu pendant un an sans inculpation. Il lui est reproché d’être en possession des documents du Comité de Défense des Libertés Démocratiques du Mali. 1981 : En Octobre 1982, le Syndicat interdit des étudiants et élèves, l’UNEEM publie un tract pour réclamer le paiement des bourses et des trousseaux de rentrée. Des membres du bureau de coordinations sont arrêtés et gardés à la gendarmerie de Bamako pendant un mois, puis exclus des établissements scolaires. Les victimes sont : 207-      Moussa Mary KEITA 208-      Harouna BARY 209-      Kalifa  DIAMOUTENE 210-      Ossiaka COULIBALY 1984 : En Septembre 1984, à la veille de l’anniversaire de l’indépendance, un tract dénonçât les mesures d’austérité imposées par le FMI et la Banque Mondiale est diffusé à Bamako. Ses auteurs présumés : 211-      Yoro DIAKITE 212-      Many CAMARA 213-      Issa N’DIAYE 214-      Mohamed TOUNKARA sont arrêtés puis libérés après 46 jours de détention préventive en l’absence de toute épreuve. 215-      1986 : A la suite de la guerre contre le Burkina Faso, le Général Moussa TRAORE accuse les enseignants d’être soutenus et financés par le Burkina pour mener des activités subversives. Au même moment la police fouille, à l’aéroport de Bamako, un étudiant burkinabé, Géoffroy Koulediaty, porteur d’une lettre pour un militant de l’Union nationale des étudiants et élèves du Mali, Pérignama SYLLA. Geoffroy est arrêté, mais Pérignama, informé du danger, a eu le temps d’entrer en clandestinité. La police possède alors à l’arrestation des amis et parents de Pérignama pour complicité et non dénonciation. Ainsi : 216-      Oumar MARIKO 217-      Madi TRAORE 218-      Bakary Dian DIARRA 219-      Dahirou DIA 220-      Bakary KEITA 221-      Soumaïla KEITA Sont détenus pendant 10 mois à la prison centrale de Bamako et relâchés après un simulacre de procès. 1988 : A la suite des grèves de Janvier et Février 1988, organisés par le Syndicat National de l’Education et de la Culture pour le paiement des salaire en retard de 3 mois, 71 enseignants sont arbitrairement mutés. Des mesures de suspension sont prises contre le professeur Issa N’DIAYE. En signe de protestation, les étudiants organisent une marche silencieuse sur le ministère de l’Education Nationale. La police charge brutalement les marcheurs et plusieurs d’entre eux sont gravement blessées. Deux professeurs de l’Ecole Normale Supérieure : 222-      Charles Abdoulaye DANIOKO 223-      Komakan KEITA et cinq étudiants, sont arrêtés et détenus à la police. Les syndicalistes Issa N’DIAYE, Modibo Ganaba TRAORE, sont radiés de la Fonction Publique, tandis que vingt étudiants sont exclus de l’Ecole Normale Supérieure. En 1988 : Samba DIALLo professeur à l’ENSUP est arrêté sur dénonciation et gardé pendant une semaine à Tombouctou. Durant les vingt années écoulées, la répression n’a pas été seulement physique au Mali. Elle a été aussi morale par les licenciements collectifs et individuels (la fermeture de la Compagnie Air Mali, celle de la SOMIEX, les compressions successives de personnels à l a BDM), par les mutations arbitraires et le non paiement des salaries, les impositions de toutes sortes pour les paysans et commerçant. Le 15 Octobre 1990, les initiateurs d’une marche pacifique dont Dramane TRAORE et Moussa KEITA ont été sauvagement battus. Le 3 Décembre la révolte légitime des petits détaillants a été réprimée sans ménagement.   1- Lassina HAIDARA 21 ans 2- Amadou BALAM 50 ans 3- Ba COULIBALY 25 ans 8-    Souleymane BERTHE 15 ans 9-    Diakaridia KEITA 28 ans 10- Abou DANIOKO 18 ans 11- Mohamed KEITA 14 ans 12- Modibo KAMISSOKO 28 ans 10 Moussa SAMAKE 11 Bakary DEMBELE 61 ans 12 Tamba KEITA 36 ans 13 Aminata SANOGO 14 Lamine KANTE 31 ans 15 Alassane DIALLO 20 ans 16 Moussa DIALLO 18 ans 17 Bakary TRAORE 23 ans 18 Karim KOUHATE 23 ans 19 Diakaridia TRAORE 21 ans 20 Abdoulaye SARR 23 ans 21 Inconnu non identifié, brûlé vif 22 Inconnu non identifié, brûlé vif 23 Inconnu non identifié, brûlé vif 24 Inconnu non identifié, brûlé vif 25 Inconnu non identifié, brûlé vif 26 Inconnu non identifié, brûlé vif 27 Issa COULIBALY 20 ans 28 Moussa FOFANA 18 ans 29 Issiada Ballo 36 ans 30 ans 30 Mohamed KEITA 27 ans 31 Touri MONKORO 17 ans 32 Amara CAMARA 52 ans 33 Soungalo COULIBALY 30 ans 34 Boubacar TRAORE 17 ans 35 Bassala TOURE 30 ans 36 Fodé DANIOKO 18 ans 37 Inconnu, non identifié 22 ans 38 Malade mental 39 Dame GUEYE 12 ans 40 Alassane DIALLO 15 ans 41 Rokia DOUMBIA 45 ans 42 Ramatoulaye DEMBELE 22 ans (Source HGT) P/S la liste est loin d’être exhaustive. Pour des raisons d’espace et de temps. Nous nous limitions à la présente.

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