25 ans de lutte pour la démocratie au Mali : Les acteurs se souviennent

Nov 22, 2015 - 19:10
Nov 22, 2015 - 13:47
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25 ans de lutte pour la démocratie au Mali :  Les acteurs se souviennent
  On se rappelle qu'à la veille de la 7ème session extraordinaire du conseil national de l'UDPM, des Maliens et des Maliennes avaient adressé au président de la République l'historique Lettre ouverte du 7 août 1990, pour demander l'affirmation solennelle du droit à Chaque Malien à militer au sein du parti ou organisation de son choix. Après avoir constaté le mépris affiché par les dirigeants de l'UDPM à cette mémorable doléance, un comité de soutien se constitua. Cette lettre ouverte a donc servi de catalyseur dans le processus de prise de conscience, de réflexion et d'action concentrées et permis de savoir que le Malien était désormais résolu à dénoncer et à combattre tout ce qui jusque là, avait été douloureusement subi et craintivement tu. Forts de ce constat et convaincus que le peuple suivra dans la sérénité la voie ainsi proposée, les auteurs de la lettre et les membres du comité de soutien au péril de leur vie, créent l'Association politique dénommée Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), c'était le 24 octobre 1990.  Pour les organisateurs, en reversant le pouvoir   de Moussa Traoré, le 26 mars 1991, le peuple entendait mettre définitivement fin au calvaire des populations, améliorer ses conditions de vie, garantir les libertés démocratiques. Les Maliens voulaient le  changement, bannir à jamais la dictature, le favoritisme, la soif du pouvoir et de l'argent chez les dirigeants, se débarrasser des fléaux comme la corruption, le gaspillage, le détournement des deniers publics. 25 ans après, où en est -on avec l'atteinte des objectifs nobles de l'Association ?  Pour les uns et les autres, des  progrès ont été réalisés dans plusieurs domaines, le multipartisme intégral, la liberté d'expression, d'association, etc. Mais les Maliens, dans leur écrasante majorité, se définissent à partir de l'acuité des difficultés et des préoccupations auxquelles ils sont confrontés voire confondus. Aujourd'hui  au Mali les pratiques autoritaires, l'ostracisme interdisant aux partis politiques de l'opposition  l'accès aux médias publics, les violations des libertés individuelles et collectives, l'augmentation  du chômage, demeurent encore  le lot des populations. Toute chose qui fera dire à la présidente qu'il y avait problèmes. ''Nous devons et nous pouvons faire mieux'', a-t-elle lancée. Pour elle, le l'association regrette de constater que l'esprit d'engagement à considérablement faibli, que l'esprit de sacrifice trouve  peu de partisans. Malgré la relative accalmie, la pression reste toujours forte. Malgré le discours rassurant des autorités, la confiance n'est toujours pas rétablie,  le drapeau malien ne flotte toujours pas à Kidal, le pays est coupé en deux. Fort de ce constat, la présidente dira ''Nous réclamons l'organisation d'une conférence nationale pour réfléchir sur le devenir de la nation et notre désir de vivre ensemble''  avant de finir, l'Alliance par la voix de sa présidente a déploré les dérapages verbaux et les attaques personnelles du président de la République et s'oppose à toutes les tentatives de remise en cause des acquis de la démocratie dans notre pays.   Amadou COULIBALY

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