2ème Sommet du Forum Inde - Afrique : L’Ambassadeur K. J. Francis se félicite des résultats

Juin 26, 2011 - 18:30
Juin 26, 2011 - 18:30
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L’Ambassadeur de l’Inde au Mali et en Mauritanie, avec résidence à Bamako, Son Excellence K. J. Francis, a rencontré la presse dans les locaux de sa représentation diplomatique à Badalabougou Est, le jeudi 23 juin dernier. L’objectif de ce point d’information était de présenter aux journalistes les points saillants du 2ème Sommet du Forum Inde – Afrique qui vient de prendre fin à Addis Abeba.

Ce 2ème sommet s’est achevé par l'adoption d'une Déclaration et d'un document cadre pour le renforcement de la coopération Afrique-Inde. Inscrite dans la dynamique de dialogue entre l'Afrique et l'Inde, avec pour objectif de consolider l'amitié et renforcer la coopération entre les deux parties, la Déclaration a arrêté un certain nombre d'axes à même de renforcer le partenariat fondé sur une vision partagée. C'était d'ailleurs le thème central de ce deuxième sommet, après celui tenu en avril 2008 à New Delhi, co-présidé par Alpha Oumar Konaré, ancien chef de l’Etat du Mali, à l’époque Président de la Commission de l’Union Africaine. Par de nouvelles initiatives, les seize chefs d'Etat présents à ce forum, se sont fixés pour objectif de conjuguer leurs efforts en vue de réaliser une croissance redistributive, impulser le développement socio-économique et atteindre l'autosuffisance alimentaire. Signalons que ce Forum se tient tous les trois ans alternativement en Inde et sur le continent africain.
L’ambassadeur Francis et son assistant Djaffé Bagayogo ont remis aux journalistes toute la documentation relative à la Déclaration d’Addis Abeba, avant de s’appesantir sur les relations bilatérales entre l’Inde et le Mali. La Déclaration d’Addis Abeba souligne les ressemblances entre le sous continent indien et le nôtre, affirmant que  «l’Afrique et l’Inde ont une population jeune, dynamique et pleine d’espoir, de dynamisme et d’initiative. Nous reconnaissons que ses aspirations et sa vigueur constituent une base concrète pour étendre les frontières de ce partenariat comme un programme pour le développement. L’Afrique et l’Inde, en conséquence, disposent aujourd’hui d’une plate-forme efficace de promotion de leur partenariat pour le développement sur la base de ces principes fondamentaux».
De même, le 2ème Forum a insisté sur le fait «de renforcer notre partenariat par de nouvelles initiatives dans l’intérêt mutuel de l’Afrique et de l’Inde, parmi lesquelles figurent ces dernières années, d’importants flux financiers de l’Inde à l’Afrique sous forme de subventions, d’investissements étrangers directs (IED) et de prêts à des conditions favorables qui ont contribué au renforcement des capacités dans les secteurs socioéconomiques, notamment dans la formation des ressources humaines, le développement du secteur privé, l’accroissement de l’appui au développement des infrastructures, l’agriculture et aux PME ce qui a abouti à une augmentation substantielle des investissements indiens en Afrique et des échanges commerciaux entre l’Afrique et l’Inde. Nous décidons de tirer parti de cette situation en nous entraidant pour réaliser une croissance inclusive, le développement socioéconomique et de l’autosuffisance. Les principaux domaines d’une telle coopération seront, entre autres, le partage de stratégies pour un développement durable, la lutte contre la pauvreté, les soins de santé, l’éducation universelle et le partage de technologies appropriées».

Inquiets des conséquences du changement climatique et de l’absence d’avancées notables dans les négociations internationales, les participants au Forum déclarent aussi «Nous exhortons les pays développés à prendre des mesures ambitieuses pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à fournir un financement adéquat et le transfert de technologies pour appuyer les efforts consentis par les pays en voie de développement en vue de lutter efficacement contre l’impact du changement climatique. Nous réaffirmons l’importance de la négociation d’un accord sur une deuxième période d’engagement aux termes du Protocole de Kyoto comme une étape indispensable pour préserver l’intégrité du régime international des changements climatiques. Nous mettons l’accent sur l’importance du Plan d’action de Bali de 2007 adopté sous l’égide de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à cet égard. Nous prenons note des aspects positifs des négociations de la Conférence de Cancun sur les changements climatiques en décembre 2010 et lançons un appel aux pays développés pour qu’ils mettent en œuvre toutes les mesures institutionnelles contenues dans la décision de Cancun. Nous exprimons notre ferme attachement à un résultat équilibré des négociations sur le changement climatique et en rapport avec les principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées sur la base des capacités respectives conformément au processus de la COP17 qui aura lieu à Durban (Afrique du Sud) ».

Enfin, la Déclaration note avec satisfaction les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Cadre de coopération Afrique-Inde et du Plan d’action quadriennal adopté en mars 2010. Parmi les activités menées dans le cadre des différentes composantes du Plan d’action, signalons la création de vingt et une (21) institutions de renforcement des capacités dans différents pays d’Afrique. L’Inde s’est en effet engagée à contribuer substantiellement au renforcement des capacités africaines, à travers des institutions d’appui à l’éducation et de renforcement des capacités, de promotion de la valeur ajoutée et de transformation des matières premières en Afrique. Elle a aussi adopté un régime de préférence tarifaire hors taxes afin d’accroître les exportations africaines vers l’Inde.

Nous reviendrons plus en détail sur la coopération bilatérale Inde – Mali et les opportunités qu’elle offre dans une prochaine parution.
Ramata Diaouré

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