5ème session du Conseil de direction du Contrôle financier :La crise ivoirienne pourrait affecter le budget du Mali

Avr 4, 2011 - 18:30
Avr 4, 2011 - 18:30
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" En affectant les transactions extérieures du Mali et certains secteurs vitaux de l'économie nationale (secteur financier, secteur structurel) la crise ivoirienne comporterait pour nous des risques budgétaires " a relevé le Secrétaire Général du ministère de l'Economie et des finances hier à la Dette publique dans son discours d'ouverture de la 5ème session du Conseil de direction du Contrôle financier.

La situation des ressources humaines et matérielles du Contrôle financier et perspectives ", " l'interconnexion de la chaîne de la dépense ", " le contrôle de l'effectivité de la prestation avec l'adoption du nouveau décret sur la comptabilité matières ", " la déconcentration du Contrôle financiers et perspectives ", " les cas pratiques de la déconcentration du Contrôle financier dans les régions de Sikasso et Gao " tels sont les exposés retenus pour meubler les travaux de la 5ème session du Conseil de direction du Contrôle financier dont les travaux prendront fin ce mardi.

Hier à la cérémonie d'ouverture le Secrétaire Général a souligné dans son discours que cette session se tient dans un contexte marqué par une forte pression sur les cours mondiaux des produits agricoles et pétroliers. Cette situation, a-t-elle poursuivi, laisse entrevoir au plan national un environnement économique peu favorable en raison de la dépendance de l'économie nationale des produits importés. Les crises sous-régionales en cours sont également de nature à fragiliser davantage notre économie, notamment la crise en Côte d'Ivoire. Parlant de façon spécifique de cette crise, Mme Sangaré Niamato Bah de relever : " en affectant les transactions extérieures du Mali et certains secteurs vitaux de l'économie nationale (secteur financier, secteur structurel) cette crise comporterait pour nous des risques budgétaires. C'est pourquoi nous inscrivons cette session du Conseil de direction du Contrôle financier dans la dynamique du renforcement de la rigueur dans la gestion budgétaire en vue de la maîtrise du risque budgétaire et de l'efficacité de la dépense publique " a précisé le Secrétaire Général du ministère de l'Economie et des Finances.

La session annuelle du Conseil de direction du Contrôle financier est le cadre idéal d'échange et de concertation au sein de la Direction nationale du Contrôle financier et entre les cadres de celle-ci et ceux des structures partenaires, notamment les structures de la chaîne de la dépense publique et celles chargées du contrôle a posteriori.

" D'ores et déjà, je me réjouis des efforts déployés par la Direction nationale du Contrôle financier ces dernières années, notamment en 2010, en matière de la maîtrise de la dépense publique. A cet égard, l'exécution du Budget d'Etat au titre de l'exercice 2010 fait ressortir un niveau des liquidations à 892,5 milliards FCFA sur une prévision budgétairement hors budget spécial d'investissement sur financement extérieur de 979,3 milliards FCFA. Ce qui se traduit par une économie par rapport aux prévisions budgétaires de 86,8 milliards FCFA, soit 9% des prévisions budgétaires hors budget spécial d'investissement sur financement extérieur " a encore souligné Mme Sangaré.

Le Secrétaire général du ministère de l'Economie et des finances de faire remarquer que les mêmes efforts ont été observés par rapport au délai moyen de traitement des dossiers évalué à 19 heures 30 minutes au titre de l'année 2010 contre un délai règlementaire maximum de 72 heures.

Auparavant, le Directeur national du Contrôle financier, Alhassane Ag hamed Moussa, s'était attaché à mettre en exergue le rôle de la Direction nationale du Contrôle financier qui a pour mission d'assurer le contrôle permanent a priori des dépenses publiques. Elle constitue un maillon essentiel de la chaîne de la dépense publique. En effet, par son visa, le contrôleur financier valide l'autorisation d'engagement et d'ordonnancement de l'ordonnateur de la dépense publique. L'amélioration du contrôle a priori a été, ces dernières années, une des priorités du Programme d'Action Gouvernementale d'Amélioration et de Modernisation de la Gestion des Finances Publiques (PAGAM/GFP) qui lui-même constitue un des objectifs majeurs du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSRP) et du Programme de Développement Economique et Social.

Aujourd'hui, le Contrôle financier apparaît comme l'un de services les plus déconcentrés du ministère de l'Economie et des finances. Cette déconcentration doit se poursuivre aux plans vertical et horizontal. Par ailleurs, de 2006 à 2010, l'exécution des programmes de formation et de perfectionnement a concerné 700 agents sur des modules variés portant sur l'application du manuel de procédures, l'informatique, l'audit et la comptabilité, les finances et la bonne gouvernance, la gestion axée sur le résultat, etc.

Au titre du volume du travail, le nombre de dossiers traités par les services du contrôle financier est passé de 127 035 dossiers en 2009 à 177 931 au 31 décembre 2010, soit accroissement du volume de travail de 40%. Le taux de couverture des dépenses contrôle des dépenses est passé de 93,48% en 2009 à 96,30% en 2010 contre un taux de référence de 70% en 2006. Au cours de ce Conseil, il a été aussi question de la mise en œuvre des nouvelles directives de l’UEMOA.

Yaya SIDIBE

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