L’intervention militaire des Nations Unis au Mali pour la reconquête des régions du Nord envahies par des groupes islamistes serait remise en cause, du moins si l’on croit aux propos de Mme Margaret MC Elligott, Chargée des Affaires politiques de l’Ambassade des Etats-Unis au Mali.
Le 67è Assemblée générale des Nations Unies qui se tient actuellement aux Etats-Unis discutera sur les crises actuelles qui secouent le monde et sur la présence de terroristes de tout acabit dans le sahel africain dont le Nord-Mali. Invité par la France, notre pays est représenté à cette grande rencontre par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra qui est chargé de convaincre les Nations Unies à intervenir au Mali sur plusieurs plans afin de débarrasser notre pays des envahisseurs du Nord. Toutes les souffrances que subissent les Maliens (plus particulièrement celles des régions occupées du Nord) à cause de la crise seront évoquées par le chef du gouvernement malien au cours de cette rencontre. Autant dire donc que cette rencontre constitue une chance pour le Mali de bouter les « envahisseurs terroristes hors des zones du Nord, surtout que les Américains ont constaté que le Mali ne peut pas livrer une guerre contre ces assaillants.
Les autorités maliennes s’attendent donc à une réponse favorable des Nations Unies. Mais malheureusement pour le peuple malien, cette attente ne pourra pas être comblée, en tout cas si l’on se réfère aux propos de la Chargée des Affaires politiques de l’Ambassade américaine ; des propos qui laissent les Maliens sur leur fin. En effet, Mme Margaret MC Elligott a déclaré que son pays n’aidera pas le Mali dans le cadre de cette guerre, sauf après l’arrivée d’un nouveau Président de la République démocratiquement choisi suite à la prochaine élection présidentielle. Lorsque les membres du mouvement « Vert-Jaune-Rouge » ont souligné qu’il n’est pas possible d’organiser les élections sans les territoires occupés du Nord, la diplomate américaine a rappelé que par le passé (c’était en l’an 1800), une Président avait été élu sans la participation de 13 Etats. Par ailleurs, Mme Margaret MC Elligott a indiqué qu’il n’est possible d’aider le Mali tant qu’il y a trois pouvoirs au sommet de l’Etat : le Président Dioncounda Traoré, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et le Capitaine Sanogo. « On ne peut pas aider un pays dans de pareilles conditions », a-t-elle
Souligné avant de rappeler que seul le Mali ne peut libérer les régions du Nord occupées par les terroristes. Aussi n’est-il pas évident que notre pays obtienne gain de cause lors de cette 67è Assemblée générale des Nations Unies.
Par ailleurs, les Français aussi demandent à leur Président de faire face à leurs préoccupations lors de ladite Assemblée, au lieu de se charger de la crise malienne. Quant aux Maliens, ils espèrent que leur Premier ministre parviendra à convaincre les Nations Unies en vue d’obtenir l’aide internationale dans le cadre de la reconquête des territoires occupés du Nord, sinon, le Mali risque de tendre vers...une fédération.
Oumar Diakité