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Amadou Haya Sanogo[/caption]
Les responsables du comité AEEM de l'Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB) ont organisé hier sur la colline de Badalabougou, la semaine de l'étudiant en droit. Cette édition était parrainée par le Capitaine Amadou Haya Sanogo. Il avait à ses côté le conférencier principal Bandiougou Gakou non moins ancien doyen de ladite faculté. C fut l'occasion pour l'auteur du coup d'Etat du 22 mars de dénoncer la corruption qui a gangrené le système éducatif malien.
C'est sous une haute protection militaire que la cérémonie d'ouverture a eu lieu. Pour le secrétaire général du comité AEEM de la faculté, le choix du Capitane pour parrainer cet événement n'est pas fortuit. Il se justifie par le patriotisme de l'homme et son sens élevé du devoir. Il a qualifié le président du comité de suivi pour la réforme de l'armée d'homme d'action pour avoir agi au bon moment pour sauver le Mali et d'homme de parole en acceptant de rendre le pouvoir dans le cadre du retour à l'ordre constitutionnel. Quant au doyen de la faculté du droit public, Cheicknè Moussa Sissoko, cette semaine doit servir de tremplin pour les étudiants de réfléchir sur leurs conditions de vie et de travail. Il a ensuite souhaité une très bonne fin d'année académique à tous les étudiants.
Le conférencier Bandiougou Gakou dira que le parrainage de cette activité par le Capitaine prouve l'attachement de la jeunesse malienne aux idéaux du parrain.
Pour justifier son acte, le parrain dira que "
des années durant, l'Etat a fait subir aux citoyens l'injustice, l'humiliation, l'inégalité et n'a enseigné que la tricherie, la corruption et le mensonge". Parlant de l'éducation, le capitaine a précisé que pendant plus de vingt ans le système éducatif malien est devenu un laboratoire d'expérimentation, les étudiant en fin de cycle ne trouvaient pas de lieu de stages pratiques, les bibliothèques des facultés vidées parce que le fond destiné à payer la documentation a servi à financer les vacances de certains responsables. Comment ne pas réagir devant un scandale d'une telle ampleur, s'est interrogé le Capitaine". Pour le parrain la prise de responsabilité du 22 mars 2102 était plus que nécessaire pour que le Mali revienne aux Maliens.
Le Capitane a rassuré les étudiants que " l
es soldats de la dignité et de la légalité vivrons et mourrons pour la patrie. Nous veillons sur vous et sur le grand Mali sans répit, c'est le sens de notre existence".
Boubacar PAÏTAO