9e Edition du festival de Nyamina : Dans l’ombre de la crise au Nord

Déc 21, 2012 - 02:34
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Pour leur édition 2012, le Festival international de Nyamina et les Rencontres cinématographiques de Bamako se tiennent dans un contexte plutôt particulier, marqué par l’occupation des trois principales villes du Nord. La rencontre se transporte ainsi à Bamako avec au programme une série d’activités, dont la conférence débats sur cinéma et culture de la paix.   [caption id="attachment_113256" align="alignleft" width="350"] A gauche, Souleymane Cissé, initiateur du Festival de Nyamina et le réalisateur malien Salif Traoré, auteur du film "Ma, la Reine des eaux"[/caption] Quel peut être l’apport du cinéma dans la recherche de la paix dans notre pays ? C’est la problématique que le cinéaste Souleymane Cissé tentera de poser cette année à la faveur de la 9eédition du Festival international de Nyamina, couplée aux Rencontres cinématographiques de Bamako. Cette année, les festivités qui se tiendront le samedi 22 décembre prochain à l’Institut français de Bamako, seront en effet placées sous le thème "Rôle du cinéma dans la culture de la paix". Pour les organisateurs, qui étaient face à la presse ce lundi au siège de l’Ucecao, le choix n’est nullement fortuit. Car l’événement intervient dans un contexte difficile pour notre pays, tant sur le plan politique, sécuritaire et institutionnel. Selon Souleymane Cissé, président l’Ucecao, il s’agira au cours de cette édition, d’interroger le cinéma par rapport à ce que le Mali vit depuis plusieurs années, particulièrement depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier. Le cinéaste qui a foi en à la capacité du Mali à remonter la pente, estime qu’il est nécessaire de conduire un Etat fort. Et Souleymane Cissé de préciser que l’image occupe une place de choix dans la réalisation de ce chantier. "La crise va passer, mais le vrai problème va surgir bientôt : c’est celui du développement…" a prévenu le cinéaste, qui a projeté pour ses invités le film documentaire sur "le Sage de N’Golomina", réalisé en 1999. Acteur de la lutte démocratique à travers le cinéma, Souleymane Cissé estime que tout ce que "le sage" avait prédit, il y a dix, est en train de réaliser contre notre pays. En clair, renchérit, le président de l’Ucecao, le combat du cinéma dans une démocratie reste d’actualité, et aux acteurs de jouer pleinement leur rôle. Abondant dans le même sens, le réalisateur Salif Traoré pense que le cinéma reste un vecteur essentiel de la culture de la paix. Pour l’auteur du film "la Reine des eaux" », il ne faut pas se lasser de parler de paix. Pour cette édition 2012 du Festival de Nyamina, les projections réserveront une place de choix aux images de l’édition précédente. Aussi, la conférence débats prévue samedi à l’Institut français sur le thème "Rôle du cinéma dans la culture de la paix" regroupera plusieurs professionnels du cinéma, chercheurs et étudiants. L’un des temps forts de cette 9e édition des Rencontres cinématographiques de Bamako et du Festival de Nyamina, c’est aussi les projections de films réalisés par des jeunes talents de l’Ucecao. Parmi ces films on notera "Korafola"  de Mamadou Cissé du Mali, "Tombouctou" réalisé par Tewfik Fares (Algérie), "les Petiots de résistance", réalisé par le Brésilien Iraa Lee, "Mama Africa/Miriam Makeba", une œuvre de Mika Kaurismäki de la Finlande, et  "Wati" de Souleymane Cissé. Placée sous la présidence des ministères de la Culture et du Tourisme, cette 9e édition de l’événement culturel de Nyamina enregistrera la participation de plusieurs invités de la Mauritanie, de Lomé et du Sénégal. Issa Fakaba Sissoko

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