À cause du mouvement des policiers et d’une menace des militaires au front : Le Conseil des ministres d'hier reporté à aujourd'hui : Les nominations dans la gendarmerie et dans l’armée annulées

Le Conseil des ministres d'hier mercredi 26 septembre, n'a pas eu lieu. Et pour cause, le mouvement d'humeur des policiers autour des récentes promotions jugées discriminatoires en faveur des proches de la junte (lire l’article ci-contre) a semé la panique dans les rangs des membres du gouvernement. Selon des informations concordantes, à peine arrivés à Koulouba pour le conseil des ministres, informés des agitations des policiers, nos chers ministres ont plié bagage pour détaler à vive allure à bord de leur Mercedes respective. C'était le sauve qui peut.   Comme un chat échaudé craint l'eau froide, le souvenir des tirs du 22 mars, 30 avril et 1er mai 2012 entre militaires sont encore vivaces dans les esprits. Dans un pays où la sécurité du Président de la République n'est même pas garantie (il a été passé à tabac par une horde de badeaux infiltrés par certains militaires en civil, le 21 mai 2012, de triste mémoire) les ministres ont eu raison de prendre la poudre d'escampette. Rendez-vous a été pris pour aujourd'hui pourvu que les policiers mécontents reviennent à de meilleurs sentiments. Par ailleurs, selon nos informations, un impressionnant dispositif sécuritaire été déployé hier autour du ministère de la Sécurité intérieure et de la protection civile dans la zone ACI et à ses environs. Aussi, selon des indiscrétions, les nominations dans la gendarmerie et dans l'armée que le Conseil des ministres devrait entériner ont été annulées en raison d'une menace des militaires au front. Alassane DIARRA