A la tribune de l'ONU, Robert Mugabe regrette la mort de Kadhafi

Sep 27, 2012 - 04:05
Sep 27, 2012 - 04:05
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[caption id="attachment_94679" align="alignleft" width="350"] Robert Mugabe à la tribune de l'ONU, mercredi 26 septembre. | REUTERS[/caption] Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a estimé mercredi 26 septembre que la mort de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi était aussi tragique que celle de l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye Chris Stevens, tué dans l'attaque du consulat américain à Benghazi le 11 septembre. S'exprimant devant l'Assemblée générale des Nations unies, le chef de l'Etat, âgé de 88 ans, s'est référé à la déclaration de Barack Obama, qui a rendu hommage au diplomate et aux trois Américains morts dans cette attaque provoquée par la diffusion sur Internet d'une vidéo islamophobe. "UNE BRUTALE CHASSE À L'HOMME" "Je suis certain que nous avons été tous émus, nous sommes tous d'accord, qu'il s'agit effectivement d'une mort tragique et nous la condamnons", a dit M. Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance obtenue sur la Grande-Bretagne, en 1980. "Mais si nous nous joignons par la pensée aux Etats-Unis pour condamner cette mort, les Etats-Unis ne devraient-ils pas se joindre à nous pour condamner la mort barbare du dirigeant libyen Kadhafi ? Cela fut une perte, une grande perte, pour l'Afrique, une perte tragique pour l'Afrique." Selon Robert Mubage, les Etats-Unis et leurs alliés de l'OTAN sont intervenus en Libye sous de faux prétextes. "La mission était strictement de protéger les civils, mais il s'est avéré qu'une chasse à l'homme, une brutale chasse à l'homme, a été menée contre Kadhafi et sa famille, a poursuivi le dirigeant zimbabwéen. Nous avons vu le chapitre 7 [de la charte des Nations unies] employé d'une manière très malhonnête pour décimer toute une famille." Le chapitre 7 autorise le Conseil de sécurité à prendre des mesures allant des sanctions diplomatiques et économiques jusqu'à une intervention militaire.
 
Un référendum en novembre pour des élections générales en mars  Le président Robert Mugabe souhaite soumettre un projet de Constitution à référendum en novembre, première étape vers l'organisation au Zimbabwe d'élections législatives et présidentielle pour sortir d'une crise politique qui dure depuis 2008. "Le référendum devrait avoir lieu durant la première semaine de novembre", indique M. Mugabe dans une requête à la Haute Cour, dans laquelle il suggére également la tenue d'élections générales en mars 2013. "Le souhait du requérant est que des élections générales soient organisées dans la dernière semaine de mars 2013 et une proclamation à cet effet sera faite au moment approprié".   Le Monde.fr  | 27.09.2012

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