À la Une: la transition en chantier au Mali

Sep 13, 2020 - 07:50
Sep 13, 2020 - 07:50
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À la Une: la transition en chantier au Mali
La charte de la transition adoptée ce samedi après trois jours de palabre a été rejetée par l’opposition du M5-RFP. Vu de Paris, le Mali est aussi comparé à l’Afghanistan, un vrai fiasco. « Le Mali un échec français », lance L’Obs. Sept ans après l’intervention militaire française Serval, le coup d’État qui a renversé le président IBK, la présence persistante de terroristes toujours « actifs » et la corruption qui « règne toujours en maître », conduisent en effet cet hebdomadaire à se demander si le Mali ne serait finalement pas « notre Afghanistan ? ». Pourquoi cette question ? Parce « c’est le même scénario qu’en Afghanistan, dit à ce magazine l’ancien diplomate Laurent Bigot. On se retrouve considérés comme les soutiens militaires d’un régime corrompu. Ce qui alimente le sentiment anti-français et donne des arguments à nos ennemis pour recruter au sein de la population. Résultat, l’insécurité augmente bien qu’on se glorifie en faisant la liste de ceux qu’on a exécutés. » La politique militaro-africaine de la France Et pourtant, la diplomatie française avait été prévenue. Laurent Bigot, en son temps, avait mis en garde sa hiérarchie. Mais alors, « l’omerta règne, rappelle L’Obs : il est limogé du Quai d’Orsay ». Et aujourd’hui, il est amer : « On m’a traité de traître car je disais qu’on allait s’embourber, se navre-il dans L’Obs. On n’avait aucun objectif politique adossé à notre opération militaire. » Pourquoi cette défiance envers un diplomate qui avait alors tort d’avoir raison ? Parce que « de fait, ce sont les militaires qui [ont pris] la main, entraînant dans leur roue une diplomatie française qui [n’a joué] qu’un second rôle » dans cette crise malienne, dénonce encore L’Obs.
Et si, finalement, c’était les Maliens qui avaient trouvé la solution à ces sept ans de marasme, se demande L’Obs. Journal dans lequel un diplomate veut encore y croire. « On peut espérer que ce coup d’Etat perpétré par des gens en révolte contre le régime amorce un nouveau cycle politique », espère-t-il. En tout cas, pour ce magazine, la France a encore son rôle à jouer. « Sans le dire, Paris a changé de position mais reste à la manœuvre ; et se donne douze à dix-huit mois pour faire émerger un nouveau leader » au Mali. Coronavirus, la fin de la récré Cette alerte au Covid-19 à présent. Elle est lancée par voie de presse en France par des scientifiques. Selon eux, la probabilité pour tout un chacun d’être rattrapé par l’épidémie justifie bien davantage de mesures de précaution. Dans une tribune publiée ce matin par Le Journal du Dimanche, six médecins de renom appellent à « siffler la fin de la récréation » face à la dégradation de l'épidémie de coronavirus, en demandant aux Français « d'éviter, autant que possible, les rassemblements privés [et de] reporter toute réunion » car, assurent-ils encore, « la probabilité d'être contaminé dans ces lieux clos augmente ». Dans cette tribune, ces scientifiques soulignent que ce vendredi 11 septembre en Grande-Bretagne, la ville de Birmingham a interdit les rencontres « entre amis et en famille » et ils estiment qu'il faut « peut-être siffler la fin de la récréation » en France. Nafissatou Diallo, le retour La revoilà. Nafissatou Diallo qui, en 2011, avait accusé Dominique Strauss-Kahn d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration, rompt le silence cette semaine. Pour dire sa vérité dans cette affaire qui avait provoqué la chute de celui qui était alors directeur général du FMI. Et pour la première fois depuis huit ans, c’est dans le magazine Paris Match qu’elle le rompt, l’ex-femme de chambre d’origine guinéenne de l’hôtel Sofitel de New-York. « L’affaire DSK a gâché ma vie », dit Nafissatou Diallo à la Une de cet hebdomadaire.
Dans l’entretien qu’elle a accordé à Match, le moins que l’on puisse dire est qu’elle persiste et signe : « J’ai dit la vérité. J’ai été piégée et trahie, assure-t-elle. Je ne me remettrai jamais de la façon dont les procureurs de New York m’ont traitée. À cause de ce qu’ils m’ont fait subir, j’ai eu envie de me suicider. J’ai été traitée de prostituée ! » Et quand Paris Match lui demande si elle a quelque chose à dire à DSK, Nafissatou Diallo, fièrement, répond : « Rien. Je n’ai pas envie de savoir ce qui lui arrive. Je ne veux plus penser à lui ». Et elle ajoute que « s’il avait été pauvre, à la rue, un clochard, il serait aujourd'hui en prison ». Touche pas à mon texte ! Fallait-il changer le titre de ce vrai chef-d’œuvre de Dix petits nègres, d’Agatha Christie ? Question posée par La Croix l’Hebdo. Tout en se gardant bien d’y répondre, ce très jésuite magazine signale qu’aux États-Unis, des « sensitivity readers » - autrement dit de zélés censeurs veillant à la sensibilité présumée des lecteurs - sont déjà chargés de « traquer » dans les manuscrits les mots « inappropriés » tels que le mot « nigger », afin de les bannir des livres à publier, y compris – accrochez-vous – lorsque ces mots honnis sont prononcés « par des personnages racistes ! ». Et La Croix l’Hebdo signale que « des livres comme Les Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain ou Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee ont été bannis des bibliothèques de seize États » au pays de l’Oncle Sam. Ou de l’Oncle Tom...

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