A propos du MUJAO: Fin de partie pour un Fédayin

L’enfant d’Araouane à proximité de Tombouctou, ne parlera plus. Nous n’entendrons plus sa voix de guerrier au nom de l’Islam. Ha oui ! le destin fatale de ce Fédayin pas comme les autres lui  qui faisait peur même à ses compagnons de lutte. Il est tombé mercredi dernier au soir dans un accrochage avec l’armée nigérienne en territoire nigérien. Quoi de normal ! Cet arabe bon teint, sunnite pratiquant, ancien combattant du FIS des années 1992, lui qui depuis, à l’âge de quatorze ans, a été initié au Jihad grâce à son intelligence. Ce surdoué qui est aguerri en Afghanistan, au Yémen et au Qatar a été l’un des rares accompagnateurs des prêcheurs ambulants ou « Dawa » qui écumaient le nord Mali jusqu’au Tchad. Ce disciple de Ben Moktar, l’algérien d’AQMI qui le désignera d’ailleurs N°2 du MUJAO. Grand Fédayin, Cheick Oumar Hakka est un vrai stratège de guerre. Surtout dans la guérilla. En tout cas, les bandits armés du MNLA le connaissent très bien. « Avec sa disparition, le MUJAO et surtout AQMI perdent l’une de leur pièce maîtresse. En tout cas, un élément très important de leur stratège de guerre», nous confie un spécialiste. Pour cet observateur avisé, il était difficile que le patron de l’état Major du MUJAO échappe car l’homme était trop visible dans les médias et omniprésent sur le théâtre des opérations contrairement à Abou Zeïd ou Iyad Ag Aghaly qui demeurent introuvables. En tout cas, ils sont très prudents. Stratégie oblige. Pour le moment, le MUJAO pleure ses morts même si stratégiquement, la nouvelle n’a pas été rendue publique. D’après nos sources, le mouvement prépare ses fidèles à la nouvelle tragique du Fédayin Hakka, l’enfant d’Araouane. « Dans ce cas, il faut craindre le pire, dans les jours à venir », indique une source fine connaisseuse de leur méthode. Entre temps, la fin de partie tragique de Cheick Oumar Hakka révèlera-elle les divisions qui minent la nébuleuse MUJAO ? Wait and see ! Bokari Dicko