C’est un constat d’huissier qui l’atteste : l’eau servant à nettoyer les produits d’abattage de l’abattoir frigorifique de Bamako est souillée et polluée ; les mesures d’hygiène classiques font défaut… Le comble, c’est que le ministère de tutelle, informé de la situation qui prévaut ici, n’a rien entrepris pour assainir le secteur.
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![Abdoul Wahab Moulekafou - PDG de la société](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2013/04/DG-abatoire.jpg)
Abdoul Wahab Moulekafou - PDG de la société[/caption]
C’est en effet un constat de l’étude de maître Mamadou Camara en date du 19 Février 2013 qui l’atteste. 19 Février 2013, c’est à dire, il y a moins de deux mois. Voilà ce que dit le document : «Les deux tuyaux de l’abattoir frigorifique de BAMAKO se trouvent dans une eau souillée et polluée sur le fleuve Niger». L’affirmation est étayée de photos. On y aperçoit en effet les deux tuyaux baignant dans des eaux au milieu des détritus de tous genres.
Mais l’eau en question est-elle par la suite traitée avant de servir au nettoyage des produits d’abattages ? Loin s’en faut ! Elle est directement injectée dans les installations… Et quelles installations ! Ici, la tuyauterie est, en des endroits rouillées et crasseuses.
En plus de l’eau polluée et souillée, les animaux sont dépecés sur des tables rouillées, suspendues à des crochets en mauvais état. Aussi, des bouches d’eau ne fonctionnent pas et certaines ne ferment pas laissant suinter l’eau en permanence…
Conséquences de ce manque d’hygiène : au moins cinq (05 travailleurs- des bouchers) sont aujourd’hui atteints de tuberculose.
La situation ne date pas d’aujourd’hui. En 2010, le ministère de tutelle a été informé à cet effet, mais sans grands effets. Des visites guidées et surtout préalablement annoncées et préparées sur les lieux ont simplement permis à la direction de faire le nettoyage en amont et de montrer alors pattes blanches. Le folklore dure maintenant depuis quelques années. Et le PDG de la société, M. Abdoul Wahab Moulekafou parvient toujours à s’en tirer à bon compte. C’est dire jusqu’à quel niveau remonte la complicité.
A suivre
B.S. Diarra