Abus de biens publics : Baba Fomba, un conseiller municipal, au cœur d’un scandale

Juillet 18, 2011 - 18:30
Juillet 18, 2011 - 18:30
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Le conseiller municipal de l’Adéma-PASJ élu de Malibougou, Moussa Fomba alias «Baba Fomba» défraie la chronique depuis plusieurs semaines. Accusé d’abus de confiance, on lui reproche la vente des épaves de l’ancien « 7 ponts » qui devait servir d’ouvrage de franchissement à Malibougou II, après la réalisation des 5 km 600 de goudron.

Sollicité par plusieurs quartiers dont Noumorila, la mairie avait gracieusement offert les épaves de l’ancien « 7 ponts » à la population de Malibougou II. Mais depuis quelques semaines, les épaves du pont, vendues au tôlier par l’édile de Malibougou, Baba Fomba, font obstacle à l’évolution du chantier de construction du franchissement de Malibougou. Une situation dont les partis, URD et Adéma-PASJ, veulent profiter pour se ravir la vedette auprès de l’électorat dudit quartier. D’un côté, les proches de Baba Fomba au sein du parti chercheraient à éviter, à tout prix, l’humiliation qui risquerait de ternir l’image du parti à Kati. De l’autre côté, l’URD veut profiter de la situation, en essayant de s’impliquer dans la réalisation de l’ouvrage pour asseoir son notoriété là où son frère rival, l’Adema-PASJ, serait entrain d’échouer.  

Que l’on soit du monde politique ou que l’on soit un simple citoyen, la vente abusive des épaves de l’ancien « 7 ponts » est ressentie comme un acte d’incivisme et de déshonneur de la part de Baba Fomba, de surcroit, un élu municipal.  

Quant à l’intéressé, il estime qu’il a agi dans l’intérêt supérieur de la population. «C’est suite à la sollicitation de la population que j’ai fait la demande du pont au Maire qui a accepté volontiers. J’ai transporté les ferrailles du pont à mes frais et à 75 000 F CFA. En son temps, nous avons demandé au chef du service urbain de la mairie, Manou d’évaluer les travaux qui s’élevaient à deux millions. Après deux ans, on n’avait pas eu le financement requis. C’est ainsi que, de commun accord avec les habitants, nous avons décidé de vendre les fers aux tôliers pour en faire un véritable pont. Les fers ont été cédés à un million cinq cent environ. In chah Allah, le pont sera construit», a expliqué Baba Fomba.

Du côté de la mairie, le discours est clair : la mairie ne déboursera pas un seul centime pour la réalisation de l’ouvrage dont elle n’est pas maître d’ouvrage.

Sur les lieux, aucune trace dudit pont n’était visible. Seulement, quelques pieds de l’ouvrage promis par Baba Fomba et ses acolytes. Or, selon les techniciens, la construction d’un tel ouvrage coûtera environ 10 millions. Il nécessite des études préalables et des normes notamment le plan de ferraillage qui indiquera le tonnage à supporter et la supervision des travaux par un bureau d’étude spécialisé.  Le hic c’est que le chef du service urbain de Kati, Manou Diarra que nous avons joint au téléphone a déclaré qu’il n’est pas informé de la construction de cet ouvrage à Malibougou II.

La question est de savoir si les travaux ne devraient pas être suspendus pour la sécurité des populations, quand on sait que l’ouvrage ne répond à aucune norme ?

En tout cas, en attendant de trouver une solution, la population de Malibougou II doit prendre son mal en patience.

Affaire à suivre !

Mamadou Diallo «Mass» 

 

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