Adama Ben Diarra : « le sommet de l’UEMOA à Accra montre l’emprise de la France sur les organisations africaines »
A la veille du sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali, prévu pour ce dimanche 9 janvier, à Accra, le mouvement « Débout sur les remparts » a tenu un meeting à Baguinéda. Un rassemblement dans une commune à proximité de Bamako pour montrer que le soutien à la transition n’est pas qu’à Bamako, dans la capitale.
"La durée de 05 ans de transition proposée à la CEDEAO est une aspiration profonde du peuple malien", a indiqué Adama Ben Diarra, porte-parole du mouvement Yèrèwolo, principale organisation de soutien aux autorités de la transition. A ses dires, ce meeting à Baguinéda, c’est pour montrer à la communauté internationale que le peuple malien dans son ensemble tient à ce délai.
« Nous invitons les présidents en exercice de la CEDEAO de prendre la bonne mesure de la crise qui secoue le Mali depuis une décennie », a affirmé Adama Ben Diarra. Et d’ajouter à l’endroit des chefs d’Etat : « Nous ne devons plus prendre des sanctions contre ce peuple meurtri par 10 ans de crise. Le peuple malien mérite plutôt l’accompagnement de la CEDEAO et de la communauté internationale ».
Insécurité… une affaire de six mois
Devant la sous-préfecture de Baguinéda et face à un public acquis à sa cause, Adama Ben Diarra s’exprimera pendant près d’une demi-heure. Pour lui, la France manipule encore les institutions sous régionales contre le Mali. « Le sommet de l’UEMOA à Accra montre l’emprise de la France sur les organisations africaines », a-t-il déclaré. Sur l’offensive de l’armée contre les terroristes, Adama Ben Diarra estime que c’est une affaire de six mois pour « nettoyer le Mali » de ces terroristes.
A Baguinéda, Adama Ben Diarra a fait le déplacement avec Amina Fofana, également membre de Yèrèwolo et membre du Conseil national de la Transition. L’ancien député élu à Kati, Moussa Diarra était aussi dans la délégation. Aux dires de ce dernier, « la France a déjà coupé toutes ces aides financières au Mali ». « Rien n’arrivera au Mali en cas de sanctions économiques et financières », a rassuré Moussa Diarra.
Le Sommet extraordinaire de la CEDEAO s’ouvre ce dimanche à Accra sur le Mali. Selon une information du ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, une nouvelle proposition de délai a été transmise, ce samedi 8 janvier, au président en exercice de la CEDEAO. Ce nouveau délai serait d’un an selon certaines informations.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net
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