Adama T Coulibaly, président de "L’AP-MA" à propos des réformes : " Si ATT renonce aux réformes constitutionnelles face à la pression de la rue, nous sommes prêts à organiser des marches de protestation "

Sep 8, 2011 - 18:30
Sep 13, 2011 - 16:01
 0  4

Le président de l'Association Appel du Mali, Adama T. Coulibaly est prêt à descendre dans la rue avec ses membres, si jamais le président la République renonce aux réformes constitutionnelles face à la pression de la rue.    Pour M. Coulibaly, le réveil des opposants aux " réformes est tardif et inopportun".

L’Indépendant:  Vous avez en vue le lancement d'une caravane dite de la consolidation de la démocratie, pouvez-vous nous en dire davantage ?

Adama T Coulibaly: L'Association Appel du Mali dans les perspectives des réformes constitutionnelles  n'a pas voulu rester en marge de cet événement majeur. Parce que la révolution de 1991 a abouti à l'avènement de la démocratie au Mali à travers la dotation de notre pays d'une Constitution. Cette Constitution a été élaborée dans la précipitation, il ya eu des aspects qui ont été occultés. Parce que les gens voulaient, coûte que coûte, en finir avec le régime militaire. Nous pensons que, de 1992 à 2011, cette Constitution a vraiment fait son temps, il est important de nos jours qu'elle soit adaptée aux réalités actuelles du pays et du monde.   En termes clairs, cette caravane sera organisée pour soutenir ces réformes. Elle sera lancée ici à Bamako le 25 septembre avec 60 jeunes. Nous allons sillonner   les six communes du district de Bamako et  toutes les régions du Mali de Kayes jusqu'à Kidal. Avec pour seul objectif  d'expliquer au mieux le contenu de cette réforme afin de couper court  à toute désinformation.

Au moment ou vous vous apprêtez à lancer cette caravane, il y a une attaque groupée    de la société civile des partis politiques et syndicats contre ces réformes. Cela ne vous met-il  pas un peu mal à l'aise ?

Pas du tout. Nous sommes convaincus de ce que nous faisons. La caravane, je vous le répète, a été initiée   pour barrer la route aux mensonges et aux désinformations. Parce que nous voulons partir aux contacts de la population avec des juristes qui vont expliquer, article par article, le projet qui doit être soumis à référendum. Comme le dit un adage, quand on veut abattre son chien on l'accuse de rage.   C’est pour vous dire que ceux qui sont, aujourd'hui,  contre ces réformes vont dire tout sauf la vérité avec pour seul mobile de faire rejeter ce projet. Nous voulons, à travers cette caravane, donner la vraie information   à la jeunesse malienne et au peuple malien.   Qui mieux que ATT peut mener ces réformes. Il a dit clairement à  qui veut l’entendre qu'il ne va pas se  présenter pour  un troisième mandat.  Ceux qui disent aujourd'hui que ces réformes sont inopportunes se trompent. C'est plutôt  leur réaction qui est tardive et inopportune. Parce que ces réformes ont pris le  chemin du non-retour. Je m'explique : le ministre Daba Diawara a été nommé avec une équipe pour réfléchir sur les réformes. Il a consulté tout le monde. Ils étaient tous là , personne  n’a levé le petit doigt pour contester quoi que ce soit. Tous les partis politiques ont eu la copie de ces rapports.   Aussi, un ministère a été principalement dédié à ces réformes. Personne n'a bronché. L’Assemblée nationale a également voté ces réformes personne n'a contesté. Maintenant que toutes ces étapes ont été franchies, que des gens se lèvent à la dernière minute pour dire que ces réformes sont opportunes.... J'ai même entendu Siaka Diakité, au cours de  sa conférence de presse, déclarer  que les différentes consultations électorales  vont  coûter cher au  Mali. Qu'il propose  mieux.    Mais une chose est sûre: ceux qui s'opposent aujourd'hui à ces réformes doivent  respecter les règles démocratiques en tenant compte aussi de la position de ceux qui sont pour. Je prends un exemple: si Siaka Diakité  est vraiment suivi par sa base sur cette question, qu'il  lance un appel à   voter non. Et si le non l'emportait au référendum,  il n'aura  plus besoin de dire  au président d'arrêter les réformes. Elles   vont s'arrêter  par ce jeu démocratique.

Avec quels moyens comptez-vous organiser  cette caravane?  Ne craignez-vous  pas également qu'on vous accuse d'être manipulé par le pouvoir en place ?

Dans  ce pays là, qui n'est pas manipulé? Je vous donne un exemple: ATT est venu au pouvoir en tant qu'indépendant tandis qu'il y  a environ  200 partis politiques sur l'échiquier politique. Ne pensez-vous pas que cela  est suspect de la part des partis politiques?  Qu'ils disent ceux qu'ils veulent nous concernant, ils sont aussi manipulables. Même ceux qui se disent « société civile»  peuvent être aussi manipulés par des partis politiques qui sont contre ces réformes.  Pour être complet dans mes réponses,   je vous précise que nous organisons cette caravane avec nos propres moyens.

Votre mot  de la fin?

Comme mot de la fin,  je vais vous dire simplement que nous sommes déterminés à accompagner ces réformes. Je tiens aussi à préciser que la rue n'appartient à personne.  Si ceux  qui sont contre ces réformes organisent des meetings, ceux qui sont pour  organiseront  aussi leurs meetings. S'ils  organisent des marches, nous allons marcher côte à côte. Ils vont dire nous ne sommes pas d'accord avec ces réformes et nous allons leur  répondre  que nous,  nous sommes pour. Et  ne craignez rien, cela ne va pas dégénérer. Aussi,   si ATT renonce à ces réformes,  face à la pression des politiques ou de la soit-disant  société civile,  nous allons organiser des marches de protestation pour demander au président de la République à  quoi la Commission Daba Diawara a-t-elle servi?  A quoi a servi la création d'un ministère chargé des réformes ? A quoi a servi le vote de l'Assemblée nationale ?. Car c'est l'argent du contribuable qui a été dépensé  pour que  ces structures puissent fonctionner. Donc, ATT n'a pas intérêt à reculer.

Propos recueillis par Kassoum THERA

 

L'UDD  se prépare pour koulouba 2012

Tiéman Coulibaly mobilise  ses troupes pour la victoire

Le président de l'Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) le dynamique Tiéman Hubert Coulibaly, ne fait pas mystère de la détermination du parti à positionner un de ses responsables dans les starting blocks pour la course à la succession du président Amadou Toumani Touré. Le jeune leader ne cesse de marteler que le parti de la colombe aura son candidat à la présidentielle de 2012. Celui-ci pourrait être lui-même ou un autre cadre du parti. Une conférence nationale extraordinaire du parti de la colombe doit se tenir d'ici à la fin de l'année ou, au plus tard, durant le premier trimestre de 2012 afin de procéder au choix du candidat du parti à la prochaine élection présidentielle.  C'est dans ce cadre que les premiers responsables du parti, avec à leur tête le président Tiéman Hubert Coulibaly, ne cesse de sillonner, sans tambour ni trompette, le pays pour mobiliser les sections à se préparer pour les échéances électorales à venir. Après Kita, Koutiala, il y a quelques mois, ce sont d'autres sections de l'intérieur du pays qui viennent de recevoir les responsables de l'UDD.

Nous y reviendrons. 

B. D.S

Quelle est votre réaction ?

like

dislike

love

funny

angry

sad

wow