ADO - solutions, 100 jours après Des résultats encore en deçà des attentes...
La Côte d’Ivoire dans la cours d’actualité. En 100 jours, on ne peut écrire toute l’histoire du nouveau pouvoir en Abidjan, mais nous pouvons seulement en donner quelques goûts. L’important ici pour les nouvelles autorités publiques devenant le geste ou les actes posés depuis la fin de l’après-crise électorale du 28 Novembre 2010. Peut-on frapper à la porte de l’histoire au bout de 100 jours d’exercice ? Ou bien le pouvoir d’ADO s’est –il contenté de marcher avec elle ?
Alassane Dramane Ouattara, installé dans ses fonctions depuis son investiture à Yamoussokro, savait bien qu’il serait surveillé à son insu. Sera-t-il seulement talentueux sur le mode alternatif pour le reste de son premier mandat ? La présidence actuelle se dessinerait comme une rencontre entre des moments clés de la vie de cette nation ivoirienne, comme au confluent de deux fleuves. Le président Alassane D. Ouattara est donc installé à la tête ‘‘d’un petit pays’’ (le mot est du père de la nation F. H. Boigny) qu’il espère diriger vers des rivages encore incertains. 100 jours après la prise en main des affaires du pays, sa capitale Abidjan garde encore son aphonie et sa mélodie. La Côte d’Ivoire d’aujourd’hui devant réussir ce qu’aucun autre pays dans notre sous-région au sortir d’une guerre n’a jamais pu atteindre en si peu de temps ; à savoir unifier le pays dans un comportement de paix…Le courage (à trouver) dans le voisinage de la violence et de la raison. Nous l’écrivions dans un passé que le premier défi politique du nouveau président sera dans le manifeste à proposer aux ivoiriens. Puissent les débats suscités au tour de cet évènement des 100 jours du pouvoir trouver un prolongement heureux, après restitution. 10 ans ont passé et la Côte d’Ivoire était sous l’empire d’un autre grand homme. Pour certains des ivoiriens, il fut l’oppresseur et la cause de l’ouverture d’une tombe géante pouvant recueillir les 3000 morts de l’après-scrutin de Novembre 2010. C’est que les songes de Laurent Gbagbo se sont évanouis au fur et à mesure des mois. Celui qui se disait ‘‘enfant des élections’’ a vu son énergie combattante se resserrer au fond de son propre cœur. Un proverbe d’après une soirée électorale : ‘‘le vent qui souffle sur une tête dépouillée (ou nue) ne vient d’aucun rivage heureux…). La Côte d’Ivoire, en cette fin de premier Cinquantenaires de nos indépendances, était devenue un damier enfermé dans sa boite. Laurent Gbagbo, le président sortant, craignant l’horreur du mépris au soir d’une défaite électorale, va préférer le donner à ses vainqueurs du jour. Son crime sera jugé avec plus de sévérité dans les faits, ses paires ayant voulu le lui éviter. Ainsi se fermait l’un des chapitres d’une élection pour l’équilibre ethnique a joué un rôle. Une fois installé, le président Ouattara met en place la Commission Vérité, Dialogue et Réconciliation. Un peu comme la confrontation de deux logiques : celle de la force qui vient en trouver une autre : le droit. Une seule crainte à cet effet, le refus de laisser subsister ce qui ne lui ressemble pas à cette Commission. Cette petite avancée pourra t-elle pour autant compenser la nature profonde du rapport majorité actuelle et opposition ? Cette dernière veut se complaire dans une démarche hasardeuse. Du moins le pari FPI et quelques extrémistes gardent le mépris facile et expliquait avec un allegro facile qu’ils ne prendraient pas par aux prochaines législatives. Le président Ouattara qui n’a rien d’un cracheur de feu, doit chercher pourtant à égaliser les ambitions dans la Côte d’Ivoire nouvelle au-delà d’une petite morale courante distillée actuellement par certains membres de ses troupes. Sur quel compte faudra-t-il mettre la récente visite du procureur général prés de la Cour pénale internationale de justice sur les bords de la lagune Ebrié .Il a non seulement promis de faire la lumière sur tous les événements qui ont endeuillé le pays et de rendre à chaque partie son écuelle de faits. Ses discours doivent trouver d’autres armes polyvalentes avec moins de phrases ‘‘idéologisées’’ dans son bréviaire pour les prochaines années de la Côte d’Ivoire. Même son épouse dame Dominique surnommée ici ‘‘la blanche colombe au sourire d’ivoire’’, d’un style africain en touche discrète sera un atout dans sa manche. L’ancien président Henri Konan Bédié prophétisait un soir sur un plateau de télé que le déchirement qu’a connu le pays ces dernières années ressemble non pas à une cassure mais plutôt une césure. A l’entendre, il faudrait plus d’une génération d’hommes pour refaire ce retard. Façon commando, le président Ouattara se s’en cache plus, il veut nettoyer à sa manière le terrain moral politique qui s’est déjà vermoulu. Le président a ses cibles privilégiées. S’il a eu la guerre, il veut éviter la dislocation politique et le déclin économique et culturel. Car la Côte d’Ivoire revient de loin. Il devançait les autres pays de la sous-région. C’est une marque de respect dû qui pèsera dans l’addition à payer. Le président Ouattara ne sera plus jugé sur le compte des mots qu’il aura prononcé ni sur le témoignage de sa seule mémoire. Le pays a des ressources et la nature a exposé ici tout à découvert ou presque. Séduite maintenant par la justice sociale, la Côte d’Ivoire retrouvée ne pourra plus se perdre par cet avantage. Toute médiation devant être convertie en ressources et remobilisée en développement qui ne devra plus produire de l’exclusion. S.Koné
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