Affaire de corruption et magouilles à l’Iam : Les incongruités du Dg

Fév 20, 2014 - 14:35
Fév 20, 2014 - 17:17
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La semaine passée, dans notre dernière parution, nous faisions cas d’une situation insolite qui prévaut entre la direction de l’Iam-Bamako et un de ses enseignants qui a décidé de mettre fin à sa collaboration avec l’établissement, en considération d’un certain nombre de pratiques qu’il a décriées et qu’il ne comprenait pas.

    Pour en avoir le cœur net, il leur a adressé une correspondance retraçant les faits anormaux qu’il a constatés et dont il souhaiterait avoir une explication. Comme réponse au courrier que notre enseignant a adressé à la direction de l’établissement le 5 février 2014, le Directeur général de l’Iam-Bamako, en la personne de Mbagnick Guissé, a refusé d’y répondre et a laissé le soin à sa naïve responsable pédagogique, Mme Fofana Coura Kéïta, de se charger de le faire à sa place.     Cette réaction du Directeur général Guissé nous paraît assez suspicieuse, car c’est comme s’il se reprochait quelque chose. En effet, cette attitude du Dg de l’Iam-Bamako, qualifiée de méprisante, ne donnerait-elle pas finalement raison à notre cher enseignant par rapport à ses interrogations ? Celui-ci  ne s’est pas quand même laissé faire, car, en guise de réaction au courrier de la responsable pédagogique, il a d’abord rappelé à celle-là qu’elle n’est pas son interlocutrice ; et au Directeur, les règles basiques de fonctionnement de toute administration qui fait obligation à tout destinataire de courrier d’y répondre dans un délai d’un mois. C’est très bizarre qu’un Dgr d’une école de business, par ailleurs professeur de management, ignore ces règles fondamentales.     Après s’être procuré une copie de la réponse des plus illogiques que la responsable pédagogique a adressée à notre cher enseignant, on a relevé beaucoup d’incohérences dans les explications fournies pour tenter de justifier ce qui a été posé comme question à la direction de l’Iam-Bamako. En vérité, on y dénombre de nombreuses déviations, pour ne dire de nombreux passages du coq à l’âne. Car, comment comprendre qu’un autre enseignant vienne évaluer les étudiants d’un autre professeur, sans avoir assuré le cours, sans connaître le niveau des étudiants et surtout, sans consulté celui qui a assuré le module pendant toute l’année. Ceci se comprend à plus d’un titre, car la direction de l’Iam-Bamako est aux abois. Et ceci semble confirmer les interrogations que notre enseignant s’est posées dans son courrier et que le Dg de l’Iam-Bamako a décidé de bouder, sans aucune raison valable.     Revenons sur les faits : l’Iam-Mali qui passe pour être une école d’excellence, est en train de verser dans  des pratiques qui ont fait perdre à d’autres leur lustre et crédibilité d’antan, et expliquent à ce jour, le niveau catastrophique des étudiants maliens présents sur le marché du travail. Pour preuve, un des enseignants de l’Iam-Mali est en train  de faire voir des verts et des pas mûrs, à la Direction de l’établissement, pour un certain nombre d’attitudes, qui selon l’auteur de la dénonciation, pourraient être qualifiées par d’aucuns, et à juste titre, de corruption et de magouilles dans l’espace universitaire. L’enseignant en question a indiqué aux responsables de l’établissement qu’il ne saurait cautionner les pratiques qui ont cours présentement à l’Iam-Mali, et a décidé de claquer la porter.     Apparemment, l’enseignant semble être pris comme bouc émissaire pour justifier ces actes. En effet, les reproches faits à l’établissement par l’enseignant se résument au point suivant. L’Iam-Mali semble utiliser les anciens sujets de l’enseignant en question à son insu et demander 15 000 FCfa par module aux étudiants, qui seraient en session de rattrapage pour les repasser en vue de les valider.     Les raisons avancées pour justifier le paiement des 15 000 FCfa par les étudiants ont trait à la rétrocession d’une partie de ce montant au professeur en charge du module. Or, des propos de notre cher enseignant, il n’a jamais rien perçu de l’établissement, bien que ses sujets aient servi de base d’examen aux étudiants ayant payé ce précieux sésame et les copies sont remises à d’autres professeurs pour correction. Ayant appris cette pratique, notre enseignant a décidé de les dénoncer au travers d’une correspondance et en menaçant la Direction de l’établissement de tirer toutes les conséquences, si des explications claires et légales ne lui sont pas fournies.     Depuis lors, une panique générale semble gagner  les responsables de l’Iam-Mali, surtout que depuis l’adresse de cette correspondance, le bureau de notre enseignant ne désemplit plus. Car, beaucoup d’étudiants sont en train d’y affluer pour faire part d’autres pratiques illégales.     A titre de rappel, l’Iam-Bamako est une filiale de l’Iam-Dakar qui est une école d’excellence faisant de la formation des futures élites d’Afrique son crédo. Le groupe Iam est l’initiative heureuse  de l’ancien ministre  de la Communication du président Abdoulaye Wade, en la personne de Moustapha Guirsy. Nous reviendrons plus en détails dans notre prochaine parution !!!

Samba KEÏTA

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