Affaire des bérets rouges arrêtés : La Commission nationale des droits de l'homme empêchée hier de visiter les détenus

Juin 15, 2012 - 06:14
Juin 15, 2012 - 06:29
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[caption id="attachment_73387" align="alignleft" width="300" caption="Mme Kadidia Snagaré"][/caption] Une délégation de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) qui s'était rendue hier dans la ville de Kati pour s'enquérir  de la situation carcérale des militaires arrêtés à la suite des événements du 30 avril 2012  ayant opposés les bérets rouges aux bérets verts,  a été vertement empêchée d'accéder aux détenus par des militaires putschistes de Kati. Les personnes arrêtées sont, entre autres, Commandant Mamadou Lamine Konaré,  Général Hamidou Sissoko dit Man,   colonel Abdoulaye Cissé,  commandant  Rabah Abdel Kader Coulibaly,  lieutenant Ali Traoré et commissaire Adama S Coulibaly dit Chine, inculpés  pour " atteinte à la sûreté de l'Etat, tentative d'assassinat et détention illégale des armes ". Leurs conditions d'enfermement intolérables avaient maintes fois été dénoncées par des organisations de défense des droits de l'homme. La délégation de haut niveau conduite par Maitre Kadidia Sangaré Coulibaly a simplement été éconduite par les militaires.   Créée par la Loi n°042 du 19 novembre 2009, la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) a pour mission de contribuer à la promotion et au respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle est chargée notamment d'examiner toutes les situations d'atteintes aux droits de l'homme constatées ou portées à sa connaissance et d'entreprendre toute action en la matière auprès des autorités compétentes. Sa mission consiste aussi à attirer l'attention des pouvoirs publics sur toutes décisions ou actions susceptibles de porter atteinte aux droits de l'homme, d'entreprendre des actions d'information et de sensibilisation pour prévenir la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, d'effectuer si nécessaire des visites dans les lieux de détention et d'informer le gouvernement sur la situation carcérale des détenus. C'est dans cet objectif qu'une délégation de la CNDH conduite par sa présidente s'est rendue à Kati hier jeudi 14 juin  pour s'enquérir de la situation carcérale des détenus. Me Kadiata Sangaré Coulibaly que nous avons rencontré a exprimé «son indignation face à ce  mépris des lois de l'ex-junte». Elle a affirmé que «même si ces militaires sont sous le contrôle judiciaire, il appartient à la gendarmerie de les retenir et non un camp militaire». Les personnalités détenues au camp de Kati sont entre autres : le Commandant Mamadou Lamine Konaré,  le Général Hamidou Sissoko dit Man,  le colonel Abdoulaye Cissé, le commandant  Rabah Abdel Kader Coulibaly, le lieutenant Ali Traoré et le commissaire Adama S Coulibaly dit Chine. Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme dans notre pays ont dénoncé cette situation allant jusqu'à attirer l'attention de l'opinion publique et internationale des dures conditions de détention dont ils font l'objet de la part des militaires putschistes de Kati. Le gouvernement de Cheik Modibo Diarra  à travers son ministre de la Justice est interpellé sur ces violations flagrantes des droits de l'homme, des arrestations et  détentions arbitraires auxquelles les putschistes se permettent au vu et su de tout le monde. Le Gouvernement de transition a l'entière obligation d'agir au risque de voir sur son dos tout un peuple et au delà la communauté internationale. Moussa SIDIBE  

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