Affaire des bérets rouges et verts : Des détails de l'affrontement

Fév 14, 2013 - 06:58
Fév 14, 2013 - 07:08
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Tôt le matin du vendredi passé, le 33è Régiment du camp-para de Djicoroni a été encerclé par un imposant dispositif de sécurité composé d'éléments armés de la Garde et de la Gendarmerie nationales, de la Police, de l'Armée de l'Air et des Bérets verts, dont certains étaient à bord d'un BRDM.   [caption id="attachment_64238" align="alignleft" width="344"]Un soldat monte la garde devant l'entrée du 33e régiment de parachutistes dans le camp de Djicoroni à Bamako le 2 mai 2012. AFP Un soldat monte la garde devant l'entrée du 33e régiment de parachutistes dans le camp de Djicoroni à Bamako le 2 mai 2012. AFP[/caption] Interrogés sur l'objet de leur présence au camp-para, ils ont affirmé venir sécuriser les lieux. Ce qui a du coup troublé les occupants du camp, notamment les femmes et les enfants des Bérets rouges qui gardent en mémoire le traumatisme des affrontements meurtriers qui s’étaient produits, il ya quelques mois. Des témoignages, il ressort qu’au cours des échanges de propos avec les femmes et les enfants des Bérets rouges, les esprits se sont surchauffés. S’ensuivirent des coups de feu et des jets de pierres. Les femmes et les enfants des Bérets rouges étaient armés de bâtons et de pierres pour croiser le fer avec ces visiteurs indésirables armés. Face à leur détermination, les assaillants furent contraints de replier avec leur BRDM.   Les enfants vont alors ériger des barricades avec des pneus auxquels ils mettront le feu. Quelques heures après les événements, la voie gardait encore des stigmates  de la manifestation.  Au vu de ce triste spectacle, un véhicule de transport de troupes venant de Kati s’immobilisa et ses occupants en sortirent et prirent leurs jambes à leur coup, laissant sur place le véhicule qui n'a été récupéré que 24 heures après cette folle journée. Le slogan des femmes et des enfants des Bérets rouges : «Marchez sur nos cadavres ! ».   Armé d’un bâton,  un jeune martèle à la fin des grabuges : «Nous étions décidés à ne laisser personne entrer ici au camp pour tirer sur nos pères qui ont tant souffert depuis les événements du 30 avril. Il leur fallait d’abord marcher sur nos cadavres pour entrer dans le camp». Malgré les menaces de part et d’autre, la vie a timidement repris son cours normal à l'intérieur du camp où ce sont les jeunes qui assuraient la sécurité pour empêcher des voleurs et autres délinquants de profiter de la situation. Les  Gardes qui étaient de service ont quitté leurs postes le 8 février aux environs de 23 h.   Bamed Touré, Stagiaire  

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