Le chef commanditaire du contrecoup d’Etat du 30 avril dernier, le Colonel Abidine Guindo, serait enfin décidé à dénoncer toutes les personnes impliquées dans l’affaire dite des Bérets rouges. Aussi, il aurait sollicité la protection du chef de l’ex-junte afin de se mettre à l’abri de tout danger.
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Abdine Guindo[/caption]
La semaine dernière, le ministre de la Justice et Garde des Sceau, Malick Coulibaly, s’est personnellement rendu au Camp de la Gendarmerie pour prendre contact avec les Bérets rouges détenus : c’était pour s’imprégner de leurs conditions de détention, mais surtout pour prendre langue avec le Colonel Abidine Guindo par rapport à sa détention. Après sa visite, le ministre a commis ses conseillers pour des enquêtes complémentaires.
Selon des sources proches de l’affaire, cette visite du ministre de la Justice et des membres de son Cabinet n’était pas fortuite. A les en croire, elle fait suite à une demande de dénonciation adressée à Kati par le Colonel Abidine Guindo. «
Le Colonel Abidine Guindo a demandé la protection personnelle du Capitaine Amadou Haya Sanogo pour rompre avec le silence en dénonçant toute personne impliquée de près ou de loin dans l’affaire dite des Bérets rouges…», a informé une source militaire proche de Kati. Aussitôt informé, le département de la Justice a décidé de « prendre le taureau par les cornes » en approchant lesdits détenus. Mais aucune information claire n’a été filtrée concernant leur procès. Cependant, le ministre a promis de procéder à leur jugement dans les prochains jours.
Aussi, nous nous sommes rendus au Camp I de la Gendarmerie pour mener une enquête sur le dossier. Malheureusement, nous n’avons eu aucune possibilité de joindre le Colonel. Dans tous les cas, la visite rendue aux Bérets rouges en détention par le ministre de la Justice est significative car depuis le début cette affaire, le ministre et son Cabinet n’ont pas effectué de visite commandée de ce genre au
Camp I. Est-ce à dire donc que le Colonel Abidine Guindo tient aujourd’hui à « lâcher » des noms d’hommes politiques ou de hauts cadres du régime déchu ?
Oumar Diakité