Voilà des mois que les pays amis et voisins du Mali et la communauté internationale font preuve de solidarité envers notre pays qui traverse la crise la plus accablante et humiliante de son histoire. Cette situation est inquiétante au regard de la complexité de cette crise.
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Dans leur mobilisation pour la gestion et la résolution de la crise, les autorités font tout sauf ce qui est essentiel pour une cohésion entre les fils et filles du pays et même entre les éléments des différents corps de l’armée malienne. C’est là une des conditions incontournables pour le retour de la paix et la cohésion nationale, une fois que la crise est résolue. Rappelons que le Capitaine Sanogo avait annoncé, à la télé, la dissolution pure et simple du régiment des commandos parachutistes (Bérets rouges) dont les éléments avait monté un contrecoup qui a malheureusement échoué. Aussi, plusieurs d’entre eux avaient été arrêtés et écroués dans les locaux de Kati où ils subissaient tous les mauvais traitements réservés à des criminels de guerre. Depuis lors, aucune volonté politique n’avait songé à entreprendre une action allant dans le sens de la conciliation de ces frères d’arme qui, ne serait-ce que pour le bon sens, devraient s’entraider pour jouer leur partition pour la future reconquête des régions Nord du pays occupées par des bandits armés.
En tout cas, des sources concordantes signalent que le Capitaine Sanogo refuse toute initiative de réconciliation entre ses hommes et les Bérets rouges dont un grand nombre est porté disparu. Cette attitude du Capitaine n’est pas du genre à faciliter l’homogénéité entre Bérets rouges et verts, surtout dans un pays qui traverse une situation de crise sans précédent. Certains esprits éveillés commencent d’ailleurs à comprendre qu’un conflit existait entre ces deux corps avant même la fin du régime d’ATT. Sinon, qu’est-ce qui ne se pardonne pas ? Alors que malgré ses objectifs qui frisaient le mépris, voire le ridicule, le coup d’Etat qui a plongé le pays dans cette a été « arrosé » par les excuses du peuple. Alors certains citoyens pensent aujourd’hui que le fait, pour ces frères d’arme, « d’enterrer la hache de guerre » constituerait un pas décisif vers la libération sans compromission des villes du Nord tombées aux mains des rebelles et islamistes au lendemain du coup d’Etat militaire du 22 mars dernier. Indignés et frustrés par leurs frères d’arme tenus en sous main par certaines autorités civiles et politiques du pays, les Bérets rouges nourrissent l’ambition de rendre leur démission une fois consommée la dissolution de leur régiment.
Serge Lath