Afrik Actu : Troublantes interrogations !

Peut 23, 2014 - 05:22
Peut 22, 2014 - 18:47
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Après la survenue,  le weekend dernier des événements de Kidal, le Président de la République avait  pourtant privilégié  la piste du dialogue, sans pour autant renoncer  à  celle de la force. La quelle ne devant advenir  qu’en dernière instance  pour régler la question. Comment sommes-nous donc  subitement retrouvés hier  dans une situation de guerre totale pour libérer Kidal, sans savoir au préalable que les forces de sécurité et de défense présentes sur place ne  pouvaient tenir ?   Qu’est ce qui a motivé cette soudaine décision pour aller croiser le fer avec des groupes armés lourdement armés ?   Est-ce que ce sont les stratèges militaires qui se sont trompés où bien sont-ils  les politiques qui les ont forcé à déclencher les hostilités ? Les forces Serval et la MINUSA ont-elles  fermé les yeux en permettant  aux groupes armés de s’armer lourdement pour qu’ils puissent faire face aux FAMA en cas de déclenchement des hostilités ?  La logistique que ces groupes possèdent est tellement lourde et sophistiquée qu’elle ne pouvait  pas passer inaperçue aux yeux des satellites et drones des puissances militaires occidentales qui sillonnent l’espace  national. Pourquoi n’ont-elles pas,  à défaut d’empêcher leur rentrée sur notre territoire, alerter nos autorités compétentes ?  Quel a été le rôle des forces internationales ? Pourquoi, au lieu de l’extrême nord du Mali, les forces Serval  ont préféré Gao, pourtant  très  loin des sanctuaires des  forces terroristes, pour y  cantonner la quasi-totalité du millier d’hommes qu’elles possèdent ? Gao serait-elle la frontière malienne, désormais  dessinée par les puissances  occidentales, d’autant plus que depuis la fin de la  première opération Serval,  l’armée régulière a été toujours empêchée ou interdite dans sa progression vers l’extrême nord, notamment à Kidal ?  Les groupes armés dans la bataille d’ hier ont-ils bénéficié d’un soutien  quelconque, notamment de renseignements  de la part des forces étrangères ?  Qui sont réellement derrière ces gens-là pour qu’ils arrivent, même après Serval,  à tenir tête aux FAMA (une force régulière d’un Etat souverain) ?     Pourquoi  nos autorités politiques,  face à une situation complexe que  grave, n’arrivent toujours  pas à faire enfin de la prospective pour  cerner tous les contours avant de prendre les décisions qui conviennent et ne pas se hâter ? La politique n’est-elle pas aussi  définie comme l’art de prendre les meilleures décisions qui conviennent aux diverses  situations ?     La perte de la bataille d’hier à Kidal, comme la reprise symbolique  d’autres villes de la région  comme Ménaka, Anderaboukane  par les groupes armés  ne doivent-il pas donner matière à réflexion à nos autorités politiques pour que dorénavant elles dotent enfin l’armée nationale de  tous les moyens logistiques, humains que financiers afin qu’elle puisse s’adonner  convenablement à sa mission régalienne ? Maintenant que les groupes armés ont désormais le dessus après la bataille  d’hier et  que la communauté internationale recommande un cessez-le-feu immédiat aux belligérants  pour aller dans le sens du dialogue que va-t-il se passer ? Est-ce dans une telle situation de faiblesse de position,  nos autorités vont  aussitôt  se mettre  à table avec les groupes  armés pour négocier ? lambda, meurtri et écœuré par les dernières  dures épreuves,  est certainement en train de se poser et est en droit de poser   aux autorités nationales comme aux forces étrangères.  Vivement donc des réponses appropriées ! Par Gaoussou M. Traoré   Lire aussi sur  www.lechallenger.com

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