Afrique du Sud: les violences xénophobes relancent le débat

Avr 23, 2015 - 08:52
Avr 23, 2015 - 08:52
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[caption id="attachment_929172" align="aligncenter" width="900"]Afrique du Sud: les violences xénophobes relancent le débat Des bougies et des grandes photos de Nelson Mandela pour dire non à la xénophobie, à Johannesburg, le 21 avril 2015. Le jeudi 23 avril, une nouvelle manifestation est prévue.
AFP PHOTO / STEFAN HEUNIS[/caption] Une grande manifestation est prévu, ce jeudi à Johannesburg, alors que depuis trois l'Afrique du Sud fait face à une vague de violences contre les étrangers. Au moins sept personnes ont été tuées lors de ces incidents qui ont fait ressurgir au coeur du débat politique la question de la politique migratoire.
  L’Afrique du Sud se mobilise contre la xénophobie. Une grande manifestation est prévue ce jeudi 23 avril 2015, à Johannesburg. De son côté, le gouvernement sud-africain a commencé à rencontrer différentes organisations pour discuter des causes de ces violences,qui ont commencé à Durban dans le Kwazulu Natal, puis se sont propagées à Johannesburg ces derniers jours. Mercredi, le président Jacob Zuma a rencontré des organisations religieuses, de la société civile et des représentants de certains corps de métier. Il s’agissait pour lui d’écouter ce que tous ont à dire sur les causes de cette violence. Et tout le monde est d’accord pour dire que ces incidents xénophobes reflètent de vrais problèmes de fond. Par exemple, dans un pays où le taux de chômage est de plus de 25 % - le double chez les jeunes -, une partie des Sud-Africains, ceux qui habitent dans les townships, sont persuadés que les étrangers sont responsables de crimes, qu’ils prennent le travail des locaux ou encore qu'ils sont là illégalement. Et cela créé des frustrations et des conflits. C'est notamment le cas dans le secteur informel, où certains commerçants sud-africains ont l’impression que les étrangers leur font une concurrence déloyale.
Des demandeurs d'asile marginalisés Ce jeudi, le président Jacob Zuma doit cette fois rencontrer les représentants des différentes communautés d’étrangers qui, eux aussi, ont des griefs, qu'il s'agisse de problèmes de sécurité ou de papiers. Certains étrangers pourront ainsi raconter qu’ils ont fait une demande d’asile politique et qu’ils attendent la réponse depuis 10 ans, voire 15 ans. Et en attendant cette réponse, ils ne peuvent ni travailler, ni envoyer leurs enfants à l’école, ni recevoir des soins. Le gouvernement a promis d’écouter ces doléances et d'étudier les changements à apporter, pour qu'en Afrique du Sud, les demandeurs d'asile ne soient plus marginalisés et puissent mieux s’intégrer. ......Lire la suite sur rfi.fr

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