Agence nationale d’évaluation des hôpitaux : La gestion cavalière du Dr. Adama Diawara, décriée
Le torchon brûle entre le directeur général de l’Agence nationale d'évaluation des hôpitaux (ANEH), Dr. Adama Diawara et les travailleurs de ladite structure. Ils lui reprochent une gestion cavalière, une indélicatesse et surtout son mépris notoire à l’endroit de ses subalternes. Si les responsables du département de la Santé ne prennent garde, les prochains jours s’annoncent houleux et le bateau de l’Aneh risque de couler par la faute de son commandant de bord qui s’adonne à des pratiques de clientélisme et au népotisme.
Aujourd’hui l’atmosphère est délétère à l’Aneh où les travailleurs ne veulent plus sentir leur chef. Et pour cause, ce dernier foule au pied tous les textes régissant la bonne organisation et la gestion correcte de l’agence. Le décret n°03-143 P-RM du 7 avril 2003, fixant l'organisation et les modalités de fonctionnement de l'Agence nationale d'évaluation des hôpitaux, en son article 19 stipule que le comité de gestion a le droit d'évoquer toute question touchant à l'organisation, la gestion et la marche générale de l'agence. Il est obligatoirement consulté sur toute mesure de nature à modifier la structure des effectifs, la durée de travail ou les conditions d'emploi, toute initiative visant l'amélioration du travail et de la vie de l'agence, le plan de formation et de perfectionnement.
Les preuves d’une gestion sectaire
Ces textes semblent être ignorés par le maître des lieux et qui confond la boîte à une entreprise privée. Notre source est formelle : « A chaque fois que les chefs de division essayent de le rappeler à l'ordre, il dit, je suis le directeur, je m’assume ». Ce qui est le plus révoltant, c’est que notre D.G parle avec une certaine arrogance qui dénote de son mépris envers les autres.
« D’ailleurs son adjoint, une dame dynamique, a préféré chercher une mutation pour aller au ministère dela Promotionde la femme de l’enfant et dela Famille. Actuellement, l’Aneh est sans DGA où le DG fait comme bon lui semble », révèle notre interlocuteur, lequel ajoute ceci : « Il fait tout seul, sans consulter quelqu'un du service alors que le comité de gestion est l'organe consultatif chargé d'assister le directeur dans toutes ses tâches de gestion. Pire, sachant bien l’existence d’un décret pour le fonctionnement de l’Agence, il n’hésite pas a affirmé qu’il consulte des personnes étrangères pour prendre une décision concernant sa structure ». Un exemple de sa mauvaise gestion, selon notre source, le DG organise des activités sans consulter ses collaborateurs. « La preuve, un jour lors d’une réunion, il a informé les chefs de division de l’existence d’un montant qui doit retourner au trésor, s’il n’est pas utilisé. A la grande surprise de ceux-ci, quelques jours après, des participants venus d’autres services sont venus à l’Aneh pour suivre une formation. Autrement dit, les chefs de divisions plus des autres travailleurs n’étaient même pas informés de cette formation qui se tenait pourtant chez eux. En plus de cela, il avait organisé il y a environ 2 mois un voyage d’étude sur le Canada, il a préféré associer une personne étrangère qu’il avait l’intention de transférer à l’Aneh. Très souvent, il pose de problèmes par rapport aux droits des travailleurs, comme leurs dotations en carburants et les consommables », indique-t-on.
Après toutes ces maladresses, notre DG veut maintenant, sans consulter les chefs de division, assurer le bâtiment de la structure, alors que les motos des ses travailleurs ne le sont même pas d’abord. Voici quelques preuves de la mauvaise gestion de Adama Diawara qui se fait passer pour un donneur de leçons. « La réforme exige des hôpitaux un travail assidu, un désintéressement, une volonté ardente et une foi inébranlable », prêchait-il une fois. Donc avant toute évaluation de nos hôpitaux, ce cadre de l’administration doit faire son auto-évaluation avant tout. Car un adage de chez dit ceci : « Quelqu’un qui a un pantalon troué ne doit pas monter sur l’arbre de la transparence ». Cet adage s’applique bien au cas Adama Diawara. Car l’une des missions cardinales de l’Aneh est de favoriser au sein des établissements publics hospitaliers et privés participant au service public hospitalier, le développement de l’évaluation des soins et des pratiques professionnelles. Tel n’est pas le cas à l’Aneh.
Affaire à suivre.
Aliou Badara Diarra
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