Amputé des deux jambes après l’attaque d’aguelhok… …Iyad Aghali annoncé mort, vendredi en Algérie… Le colonel Ba-Moussa Diarra porté disparu
C’est en Algérie, en terre étrangère que l’indépendantiste Iyad Aghaly aurait rendu l’âme vendredi dernier des suites de blessures de guerre. Il rejoint ainsi la liste des Ibrahim Fagaga, Ag Bahanga et… Une liste est loin close.
Les nuages commencent à se dissiper à propos des deux hommes dont on n’entendait d’ailleurs plus parler depuis maintenant plusieurs mois. Il s’agit de Bamoussa Diarra et d’Iyad Aghali, tous deux déserteurs de l’armée malienne et à l’origine de la rébellion dite touarègue.
Le second (Iyad Aghali) a été annoncé mort des suites de blessures occasionnées lors de l’attaque d’Aguelhok le 18 janvier dernier. Mortellement atteint au niveau des jambes, il a été transporté en Algérie où il fut amputé des deux jambes à l’Hôpital militaire de Tamanrasset. On n’avait plus entendu parler de lui. Sa mort a été annoncée le vendredi 09 mars dernier. L’information n’a été ni confirmée ni infirmée par les autorités maliennes contactées par nos soins.
L’on pense, en tout état de cause et à raison, que c’est la chute de l’icône lors des combats à Aguelhok, qui a suscité colère et vengeance de la part des combattants d’AQMI-MNLA et à l’origine des massacres de soldats maliens. Rappelons qu’Iyad Aghali a pris part à la rébellion des années 90 et représentait un symbole pour la jeune génération touarègue. L’annonce de sa mort a coïncidé avec le repli des combattants de la rébellion à Tessalit, vendredi dernier.
Cet autre qui fait moins parler de lui est l’ex-colonel Ba-Moussa Diarra de l’armée malienne. Il fut l’un des tout premiers à rejoindre Iyad Aghali avec armes et bagages. Profitant d’une patrouille de routine avec des éléments intégrés, il a en effet rejoint le maquis et fait allégeance à Iyad Aghali. Il a pris part aux premières attaques à Ménaka, Aguelhok et Tinzawaten. Et depuis, on n’entend plus parler de lui. Il aurait été atteint par les tirs de l’aviation malienne.
S’il s’avère difficile, à l’heure actuelle d’être formel sur le sort des deux hommes, l’on sait par contre que les hélicos de combats maliens ont fait d’importants dégâts dans les rangs des assaillants depuis leur engagement dans le conflit.
A y voir de très près, le bilan des affrontements s’avère plus lourd côté assaillant qu’on ne l’imagine. Après Ibrahim Fagaga, Ag Bahanga, c’est aujourd’hui le tour d’Iyad Aghali et beaucoup d’autres parmi les combattants touaregs risquent de finir comme eux, loin de leur véritable patrie et abattus comme de vulgaires bandits. Nous ne cesserions de le dire : la prétendue rébellion est bel et bien manipulée par AQMI. La preuve : Iyad Aghali s’était totalement radicalisé dans l’islamisme avant sa blessure à Aguelhok (lire encadré).
B.S. Diarra
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