Amusement International: Pourquoi IBK a raison

Déc 1, 2013 - 09:01
Déc 1, 2013 - 09:01
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Créée depuis 1961, Amnesty International est une organisation qui se veut « indépendante » dans la défense des droits humains partout dans le monde.     De ce fait l’organisation s’appuie sur les droits humains énoncés dans la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et bien sûr sur d’autres textes internationaux concernant les droits de l’homme.     Pour y parvenir, elle déploie des chercheurs sur le terrain et fait des recoupements d’informations dit-elle en toute « indépendance » par rapport aux États, aux partis politiques, dont elle ne sollicite pas l’aide pour son propre financement.     Donc elle émettrait des rapports et ferait des pressions sur des États et des organisations internationales en toute « indépendance et impartialité ». Si cette assertion est vraie, intéressons nous, quelques instants, au cas malien qui depuis janvier 2012, est devenu la terre promise des crimes en tout genre et des violations flagrantes des droits de l’homme et j’ajouterai même de la femme vu la gravité des faits.     En janvier 2012, une coalition de groupes armés terroristes et indépendantistes, ligote et égorge plus de 100 soldats maliens désarmés dans la ville d’Aguelhoc au nord de Kidal.     Entre avril et juillet 2012, le Mnla et ses combattants s’adonnent de manière systématique et répétitive aux viols collectifs planifiés sur jeunes filles mineures de race noire partout au nord du Mali, tuent à bout portant un enseignant désarmé à Gao pour avoir fait valoir son droit à la liberté.     Entre avril 2012 et janvier 2013, le mouvement terroriste Ansardine en collaboration avec le Mujao et l’Aqmi, non moins terroristes, s’adonnent à des exactions multiformes sur les populations du nord du Mali (amputations des membres inférieurs et supérieurs de citoyens maliens, flagellations, lapidations, et privations diverses de liberté dont la liberté de s’habiller, de faire du sport, de s’informer sur internet ou de regarder la télévision, de fréquenter des lieux de loisirs, etc.)     Entre le mars 2012 et le octobre 2013, Sanogo et ses compagnons de l’ex CNRDRE, s’adonnent à des exactions et crimes multiformes sur des soldats de l’armée malienne, les politiques, les journalistes, certains commerçants et certains simples citoyens de manières extrajudiciaires et sans aucun fondement juridique.     Sur ce tableau noir du Mali des crimes de 2012 et 2013, l’ONU dans ses résolutions 2085 et 2100, exige des poursuites judiciaires pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis au sud comme au nord du Mali.     Le 22 février 2012, une commission d’enquête nationale sur les crimes d’Aguelhoc remet son rapport d’enquête à ATT après avoir recueilli des « preuves matérielles et des témoignages ».     Depuis le 16 janvier 2013, le procureur de la CPI avait ouvert une enquête sur les crimes de guerre commis au Mali. Le 8 février 2013 le parquet de Bamako avait lancé des mandats d’arrêts internationaux contre les criminels du Mnla, de l’Ansardine et du Mujao, avant que le régime IBK ne lève ces mandats.     Donc il y a eu des crimes d’une gravité évidente, il y a des textes internationaux de l’ONU pour exiger des poursuites judiciaires contre leurs auteurs et leurs complices, il y a eu des enquêtes, et il y a eu un début de procédures judiciaires avec le lancement des mandats entre février 2013 et octobre 2013.     En clair nous sommes en plein dans le champs d’action d’Amnesty International, en ce qui concerne Aguelhoc et ses crimes de guerre. Mais curieusement depuis janvier 2012, cette organisation ne fait aucune « pression », aucun « débat » ni aucune « action » ni auprès des États qui hébergent les auteurs de ces crimes ni auprès de la CPI pour accélérer les poursuites judiciaires, comme il est d’ordinaire dans ses modes opératoires quand les droits humains sont bafoués.     Pour les crimes contre l’humanité du Mnla avec viols collectifs répétitifs en bande organisée sur jeunes filles mineures de race noire, l’organisation n’en pipe même pas mots dans ses rapports édulcorés.     Alors qu’elle se donne pour mission d’enquêter, de rechercher et de recouper les informations sur des violations des droits de l’homme, elle semble curieusement plus s’intéresser à ceux commis à Kati plutôt qu’à Gao, Tombouctou et Aguelhoc.     Il y a donc forcément anguille sous roche qui nous fait valablement douter de l’ »indépendance et de l’impartialité » de l’Amusement International. Ce qui jette le discrédit sur les actions tristement incolores, inodores et sans saveur de cette organisation cinquantenaire au Mali. IBK est donc dans son bon droit de ne pas recevoir ses dirigeants s’ils ne peuvent pas nous aider à faire triompher la justice chez nous.   Kassin internaute 

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