Appel des partis politiques pour la paix et la stabilité du Mali : Encouragent le Gouvernement à prendre toutes ses responsabilités avec fermeté pour défendre l'unité, l'intégrité territoriale, la paix et la stabilité dans le pays.

Sep 19, 2023 - 08:00
Sep 19, 2023 - 05:35
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Appel des partis politiques pour la paix et la stabilité du Mali : Encouragent le Gouvernement à prendre toutes ses responsabilités avec fermeté pour défendre l'unité, l'intégrité territoriale, la paix et la stabilité dans le pays.
Cet appel émane d’un regroupement de 26 partis politiques maliens, réunis au Palais de la Culture Amadou Hampâté Ba de Bamako, pour faire une lecture et une analyse de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays depuis plusieurs années. À la sortie de ces journées de réflexion, les responsables de ces formations politiques ont lancé un ‘’Appel Pour la Paix et la Stabilité du Mali’’. Ils sont plus d’une vingtaine de formations politiques à être signataires de cet Appel pour la Paix et la Stabilité du Mali, parmi lesquelles on retrouve l’URD, le MPM-Maliko YéYèrèko Yé,  le RPM,  les Sentinelles Mali Kura,  le MPSN, les FOCJE, FUDEC, RAMAT, BARICA, FUCP, CDS-Mogotiguiya, RDA-Mali, NCA, et autres Adema-PASJ, ADP-Maliba, ADEPM, La Convergence, APP, EPR, PPP Jamajigi, AMOS, DDM, APR, PMTR et le PS-Yelen Kura. Après analyse de la crise multidimensionnelle depuis plusieurs années, ces partis politiques concluent que pour autant la situation sécuritaire n'a jamais atteint une telle dimension. Les attaques à répétition, caractérisées par des actes de violences extrêmes en direction des populations civiles suscitent de très vives inquiétudes. Ces exactions se déroulent essentiellement dans les régions de Kayes, Nara, Koulikoro, Ségou, Mopti, Douentza, Gao, Ménaka, Bandiagara. En plus des morts d'hommes, on assiste à des déplacements forcés, réactifs ou préventifs des populations, hypothéquant les campagnes agricoles et provoquant la famine. Des attaques inhumaines et barbares ont presque anéanti des villages, n'épargnant, ni femmes, ni enfants, encore moins les greniers ou les animaux dans plusieurs localités, avec plus d’ampleur dans la région de Bandiagara. De même, le pays a fait face à la recrudescence des attaques armées, violentes et complexes, intervenues les 7, 8 et 12 septembre 2023, contre les moyens de transport de passagers civils et des camps militaires, dans les régions de Tombouctou et Gao, occasionnant d'importantes pertes en vies humaines, destructions et incendies de villages, de biens matériels, vols de milliers de têtes de bétail. Les partis politiques signataires ont  condamné fermement ces meurtres et autres actes criminels, commis à l'encontre des populations civiles innocentes et de leurs biens, ainsi que des camps et positions militaires sur l'ensemble du territoire et présenté leurs  sincères condoléances aux familles endeuillées et émis des vœux de prompt rétablissement aux blessés tout en exprimant  leur  solidarité aux déplacés . Les formations signataires sont  convaincues que la réussite de la Transition passe par le rassemblement de toutes les forces politiques et sociales du Pays. Elles se disent conscientes du rôle primordial et incontournable des Partis politiques dans l'accompagnement des actions de la Transition. Les signataires attirent l’attention sur l’importance des formations politiques dans la construction d'un État de droit, stable, uni, prospère et souverain, toute chose indispensable pour préserver la souveraineté nationale, l'intégrité territoriale, l'unité de la Nation, afin d'assurer le vivre- ensemble de toutes les communautés du pays profondément attachées à la restauration de la Paix, de la Stabilité, de la Sécurité, de la quiétude et de la cohésion sociale. Les promoteurs de l’Appel pour la Paix et la Stabilité du Mali affirment avoir suivi avec beaucoup d'inquiétudes, à travers certains médias, une déclaration belliqueuse attribuée à la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA),proclamant la reprise des hostilités de façon unilatérale. La CMA exige en effet du Gouvernement la restitution des emprises concédées par la MINUSMA, subséquemment au retrait de la force onusienne du Mali, sachant bien que ces emprises ont été demandées par les Autorités maliennes de la Transition et agréés par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies dans sa résolution 2690. Les partis politiques considèrent comme des actes de terrorisme et d'atteintes graves aux droits humains et à la souveraineté du Mali la déclaration suivie d'attaques indiscriminées contre les civils et les militaires. Il s’agit notamment de l'attentat sauvage et criminel contre un bateau de transport de passagers civils, les assauts contre des camps militaires des FAMas de Bamba, Gao, Bourem et des tirs d'obus contre des aéroports civils de Tombouctou et de Gao, respectivement les 7, 8 et 12 septembre 2023. Les partis politiques signataires constatent que de tels propos, suivis par des actes de démonstration de forces armées et d’attaques barbares et criminelles, relayés sur certains médias, sont une véritable remise en cause de la souveraineté de l'Etat du Mali sur son territoire. Les formations politiques considèrent avec regret que ces actes sont commis dans l'indifférence de la communauté internationale et des pays membres de la Médiation internationale qui ne font rien pour dissuader leurs auteurs de les commettre, encore moins les condamner. A cela, il faut ajouter le mutisme des défenseurs des droits de l’Homme, des États démocratiques, des organisations internationales, face à cette situation  porteuse de graves périls pour les pays et ces organisations. Ils condamnent avec fermeté de telle déclaration belliqueuse suivie d'actes irresponsables et criminels qui mettent en péril le fragile équilibre social du pays. C’est pourquoi, les partis politiques signataires « encouragent le Gouvernement à prendre toutes ses responsabilités avec fermeté pour défendre l'unité, l'intégrité territoriale, la paix et la stabilité dans le pays ; rappellent  que l'intégrité territoriale et la souveraineté du Mali sur l'ensemble de son territoire ne sont pas négociables et invitons les auteurs de la "déclaration de guerre" à revenir à la raison; souscrivent  à la mise en œuvre de l'Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d'Alger, dans l'intérêt de toutes les populations maliennes, sans discrimination aucune, conformément aux engagements des Autorités du pays, aux résolutions et recommandations du Dialogue National inclusif et des Assises Nationales de la Refondation »… La recrudescence des attaques armées et les multiples exactions constituent des actes de violation flagrante des droits humains et de l'Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d'Alger, commis par la CMA et les Groupes Armés Terroristes. Tout cela survient sur fonds de nombreux appels aux groupes signataires de l'Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d'Alger, à rejoindre le cadre de concertation initié par le Gouvernement de Transition et ses partenaires. En dépit de ces efforts, la CMA maintient sa position maximaliste de remise en cause de toutes les offres de médiation et de dialogue inter-maliens, aboutissant à des attaques armées indistinctes contre populations civiles et militaires… Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net  

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