Après avoir menacé d’installer des camps d’entrainement au nord : Le MAA tire à boulets rouges sur l’armée malienne

Août 22, 2013 - 06:20
Août 21, 2013 - 13:17
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Décidément, ils ne s’arrêtent donc jamais. Les groupes armés qui demeurent toujours actifs au nord du pays malgré la signature des accords de Ouaga, continuent de dicter leur loi comme s’ils étaient dans un territoire conquis.   [caption id="attachment_131532" align="aligncenter" width="620"]photo archives photo archives[/caption] Une situation qui laisse présager que le processus de pacification des régions du nord du Mali est toujours compromis à cause de la mauvaise foi de certains groupes armés qui y opèrent encore. Et ce malgré la présence des forces de la Minusma et de Serval qui semblent plutôt se contenter d’une mission de surveillance des moindres faits et gestes des éléments de l’armée malienne. Comme si ces derniers n’étaient pas sur leur propre territoire et n’ont pas le droit d’intervenir dans certaines zones du pays.   Ainsi, le mouvement arabe de l’Azawad par la voix de son chargé des relations extérieures, Mohamed Ould Maouloud a dénoncé les interpellations opérées par l’armée malienne contre certains brigands à Ber, une localité située à une soixantaine de kilomètres au Nord-est de Tombouctou. Sans apporter des preuves tangibles de ce qu’il affirme, le mouvement prétend que ces détenus auraient été conduits vers des destinations inconnues. Pour le mouvement, cette attitude de l’armée malienne constitue une « violation des accords de Ouagadougou ».   Pourtant, en se conformant à l’esprit et à la lettre de ces derniers, ce sont plutôt ces groupes armés qui opèrent dans l’illégalité la plus totale. En effet, ces accords prévoyaient un désarmement et un cantonnement de ces groupes.   Ce qui est très loin d’être le cas au vu des actions que ceux-ci continuent de mener au nord du Mali. Déjà, il y a deux jours, le même mouvement avait rendu public un communiqué pour annoncer son intention d’installer des camps d’entrainement dans le septentrion malien invitant les volontaires à s’y s’inscrire massivement. Cependant, en lieu et place de ces groupes armés, ce sont les éléments de l’armée malienne qui sont cantonnés et privés de leurs armes.   Reprise des hostilités entre Arabes et Touaregs 6 nouveaux morts à déplorer   Des affrontements ont éclaté de nouveau hier mercredi 21 août dans la localité de Bordj Badji Mokhtar au Sud algérien près de la frontière malienne. Ceux-ci opposent toujours les membres de la tribu Targui Idnan à ceux de la tribu arabe des Brabiche qui ne s’apprécient pas.   Cette information a été confirmée par une source médicale proche de la ville qui parle de 6 nouveaux morts s’ajoutant aux 16 autres victimes enregistrées le lundi dernier et aux 57 blessés dont certains grièvement. Ces violences ont également entrainé de nombreux dégâts matériels dans la mesure où 51 véhicules et environ 42 domiciles de particuliers ont été incendiés.   Selon la même source parmi les victimes figurent des gens qui ont reçu des balles perdues. Cette situation intervient alors que plusieurs éléments des forces de sécurité algériennes ont pris position dans la ville et procédé à de nombreuses arrestations. Ces affrontements ont éclaté alors que deux jours plutôt certaines sources soutenaient la signature d’un accord mettant fin aux hostilités entre Arabes et Touaregs. Visiblement, celles-ci ne sont pas prêtes de connaître un répit et se propagent comme une trainée de poudre. Rappelons que ces combats se sont poursuivis jusqu’à l’intérieur du territoire malien. Les forces de sécurité déployées pour ramener le calme dans la zone semblent même dépassées par la situation qui échappe à tout contrôle. Massiré DIOP

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