Après le décès du vieil imam de Kouremalé : Issa Kéita un proche de ce vieux décède à son tour à Kanadjiguila

Nov 16, 2014 - 21:05
Nov 16, 2014 - 17:09
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Prévention contre Ebola : Le dispositif de défense des hôpitauxSi le virus Ebola crée en ce moment une psychose au sein de la population malienne, il serait aussi temps que les autorités accentuent la communication. Pour la simple raison qu’Issa Keita, proche du vieil imam de Kourémalé décédé par suite de Ebola est décédé le lundi 10 novembre 2014, soit deux semaines après le décès du vieux, son enterrement a eu lieu à Kanadjiguila situé dans la commune du Mandé le mardi 11 novembre 2014. La question qui se pose est de savoir si les autorités ont pris des dispositions pour mettre en isolement les membres de la famille d’Issa et éventuellement tous ses contacts. Un de nos collaborateurs qui a eu vent de cette nouvelle a immédiatement contacté le chargé de communication du ministère de la santé, ainsi que les différents numéros verts mis à la disposition de la population pour signaler un éventuel cas suspect du virus Ebola. Mais jusque là, notre collaborateur n’a pu avoir de suite favorable, car personne ne l’a recontacté pour plus d’amples d’informations. Qu’est-ce qui motive un tel silence de la part des responsables du département de la santé, vu cette information capitale dans la lutte contre le virus Ebola? qui est. Surtout quand on sait que l’Iman décédé a transité dans plusieurs endroits avant d’être conduire à sa dernière demeure. Couacs de communication                                 Si les Maliens ont une peur bleue en ce moment, c’est le fait que beaucoup pointent une réaction tardive des autorités face à cette maladie. Il a fallu un second cas de décès d’Ebola pour que le Président de la République convoque une réunion de crise à Koulouba le vendredi dernier. « La crise Ebola a été mal gérée », accuse un haut fonctionnaire de l’administration. Nous soupçonnons le gouvernement d’avoir manipulé l’information et de l’avoir tue jusqu’à ce qu’il puisse faire un certain nombre de choses. On a su par exemple le second cas à travers Rfi, bien avant que le gouvernement vienne pondre un communiqué pour l’annoncer. Pourquoi attendre tout ce temps avant de communiquer? Soutiendra ce dernier. De son côté, Sékou Samaké, juriste, dénonce les couacs de la communication: « Depuis l’annonce du premier cas signalé à Kayes, les autorités ont laissé faire. Car on nous a d’abord dit que la situation était sous contrôle. Mais à notre grande surprise, on nous annonce un second cas et cette fois-ci dans la capitale avec plus d’une centaine de personnes en quarantaine, cela est inquiétant ». En plus de la mauvaise communication au niveau des autorités, il faudra remuer ciel et terre avant de pouvoir avoir un interlocuteur au bout du fil sur ces numéros verts mis à la disposition de la population. Terrain miné Devant le caractère inédit de cette pandémie, les acteurs sont parfois dépassés sur le terrain. Il est temps qu’on accentue la communication. Car Ebola ne nous laisse pas ce luxe, donc il faut réagir très vite. On est obligé de sensibiliser dans l’action. C’est ça qui cause des incompréhensions. On comprend qu’il y ait des peurs dans la population parce que c’est nouveau et qu’il n’y a pas de vaccin. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de prise en charge médicale. L’OMS, la Croix rouge et l’Unicef travaillent en lien avec le Ministère de la santé pour sensibiliser, sans créer la panique. Mais de grâce, il faudrait que les autorités réagissent vite en cas de sollicitation pour ne pas que l’Ebola se propage comme un éclair dans le pays. Paul N’GUESSAN  

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