Après le Sommet extraordinaire de la Cédeao à Abidjan : « Je n’accepterai pas la présence d’un soldat étranger sur le sol malien…Pas une heure de plus sur les quarante jours d’intérim de Dioncounda », dixit le Capitaine Sanogo

Avr 30, 2012 - 04:50
Avr 30, 2012 - 04:49
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A travers un point de presse tenu le samedi dernier au QG du CNRDRE à Kati, le président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), le Capitaine Amadou Haya Sanogo, a lancé un message fort par rapport aux décisions de la CEDEAO de prolonger la transition de Dioncounda Traoré d’une année et d’envoyer des soldats pour sécuriser les institutions de la transition. En effet, le Capitaine Sanogo s’est dit surpris de voir que contrairement à l’Accord-cadre, il y a eu des décisions de la CEDEAO consistant à prolonger la transition de Dioncounda Traoré à une année au lieu des 40 jours prévus par la Constitution. La Communauté a également prévu d’envoyer au Mali des militaires de la CEDEAO pour sécuriser les institutions de cette transition. Néanmoins, le Capitaine du CNRDRE a déclaré en avoir pis acte surtout que le pays est membre de la CEDEAO. Selon lui, au-delà de tout cela, du coup d’Etat du 22 mars 2012 jusqu’à présent, le CNRDRE et la CEDEAO ont convenu de travailler sur la base de l’Accord-cadre pour une sortie de crise. « A aucun moment, l’application de ce communiqué n’a fait défaut dans nos rangs. Entre autres, la réinstallation de la Constitution qui prévoyait la prolongation du mandat de l’Assemblée nationale et la mise en place d’un gouvernement. Nous avons tous accepté. Il faut noter que quelque part, toutes ces questions n’étaient pas une question de faiblesse.  Mais puisqu’on est venu pour le changement au Mali, on ne voulait aucun acte qui va dans le sens contraire à l’intérêt de ce même Mali », a-t-il expliqué. Aux dires du Capitaine, le CNRDRE à, de façon consensuelle, accepté une sortie de crise basée sur l’Accord-cadre afin de faire face aux priorités du pays, telle que la crise du Nord. « Malheureusement, à notre grande surprise, la CEDEAO a décidé de faire passer Mr. Dioncounda pour une période de transition directe et sur une durée d’un an. Ce qui va en défaut avec l’Accord-cadre que le CNRDRE et la CEDEAO ont signé pour mettre en place les organes de gestion de la transition », dit-il. Concernant la durée de la transition, le Capitaine Sanogo a indiqué que le même Accord-cadre avait dit qu’à un moment donné, on fera appel à toutes les forces vives de la Nation pour décider de la durée de la transition. A cet effet, il s’est posé la question : « Pourquoi menacez-vous quelqu’un qui est en train de respecter un accord qu’on a dignement signé ensemble et dont l’application n’a jamais fait défaut ? » « En ce sens, l’Accord-cadre demeure inchangeable. Si d’un côté la CEDEAO prend des décisions unilatérales contrairement à l’accord-cadre, nous n’allons pas le faire de notre côté. Mr. Dioncounda Traoré restera Président par intérim, comme le précise l’Accord-cadre, pendant quarante jours, pas une heure de plus. De plus, l’Assemblée nationale reste, le gouvernement continuera et le CNRDRE prendra ses responsabilités à partir du 41è jour », a-t-il déclaré avant de préciser : « Aucun militaire de la CEDEAO ne foulera le sol malien, sauf si c’est sur la demande du gouvernement. Et je sais que le gouvernement ne va pas faire cette demande. Au lieu du Nord, on dit que les troupes vont venir pour sécuriser les institutions de la transition. Pourtant, le gouvernement n’a pas fait cette demande ». Et le  Capitaine Sanogo, de conclure : « On a un gouvernement, une Assemblée nationale et des institutions qui marchent. Pourquoi envoyer des troupes pour venir sécuriser ces institutions ?...Je n’accepterai pas la présence d’un soldat étranger sur le sol malien, sauf en cas de demande officielle ». Oumar Diakité  

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