Assassinat d’un maître coranique à Gouana : Les populations se révoltent et brûlent un voleur!

Dans la nuit du 15 au 16 février dernier, un maître coranique, Baba Adama Sangaré, a été tué par des bandits armés. Le crime crapuleux a été commis suite à une tentative de cambriolage d’une boutique par les bandits armés. En effet, au cours du cambriolage de la boutique contiguë à la maison du maître coranique, celui-ci, dérangé par les bruits, serait sorti pour crier au voleur. Dans la foulée, les cambrioleurs ont tiré à bout portant sur Baba Adama Sangaré avant de s’éclipser. Informer quelque temps après, la gendarmerie de Kalaban-coro a aussitôt dépêché une équipe surplace. Les gendarmes découvrent le maître coranique Baba Adama Sangaré gisant dans une mare de sang. Il est transporté à l’hôpital Gabriel Touré où il perd finalement la vie. Le lendemain, les gendarmes en service au poste de Gouana, au cours des investigations, mettent la main sur deux suspects : Broulaye Samaké et Mohamed Sérémé. Dès l’annonce de l’arrestation des deux suspects, la population survoltée, réclame le lynchage des présumés. Devant le refus des gendarmes de livrer les bandits, la population saccage et brûle le hangar qui servait de poste aux agents de la gendarmerie. Débordés, les gendarmes font appel à un renfort au niveau de la brigade de Kalaban-Coro. Avant l’arrivée du renfort, les manifestants appréhendent et brûlent vif Broulaye Samaké dit Bamba, présumé assassin du maître coranique. Face à la détermination de la foule en colère, les pandores passent quelques minutes chaudes en cherchant à sauver la vie du second présumé assassin que la foule tenait à brûler aussi sur le champ. Mais sa vie sera sauve grâce à l’arrivée du renfort. Pour l’extirper, le commandant de la brigade a usé de son intelligence, pour ne pas dire de son professionnalisme. Selon certaines indiscrétions, les gendarmes auraient habillé le présumé assassin en uniforme pour tromper la vigilance de la foule. Au moment du passage de notre équipe de reportage, Mohamed Sérémé se trouvait à la gendarmerie de Kalaban-coro pour y être interrogé. Alfousseini Togo