Assemblée Nationale : Un autre danger contre la transition

Sep 20, 2012 - 23:23
Sep 20, 2012 - 18:29
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Le coup d’Etat du 22 mars a conduit à un vaste nettoyage dans plusieurs institutions. Quant à l’Assemblée Nationale, ces occupants ont été maintenus. Ils ont bénéficié d’une prolongation de mandat  jusqu’à la fin de la transition. Si leur tâche est d’interpeller et de valider au préalable, cela pourrait être une arme pour certains pour tout basculer. Jusqu’à présent depuis l’avènement du 22 mars, les choses vont de façon inquiétante pour le retour de la stabilité au sud du Mali qui peine à reconquérir le nord et organiser des élections libres et transparentes. Durant ce long temps de patience, le Mali a du mal à trouver le cap avec des faux problèmes que les parties concernées (militaires, Premier ministre, président de la République, forces vives, partis politiques, religieux) ne manquent de poser au profit de leurs intérêts personnels. Aujourd’hui, le débat qui anime la scène politique, c’est l’intervention des forces étrangères de la CEDEAO, accompagnées de moyens logistiques  sur le sol malien. Une question qui ne gagne pas l’adhésion totale de toutes les parties, (militaires, MP22 et autres), mais qui semble être la seule condition d’après les analyses de beaucoup d’observateurs pour nous faire sortir de ce gouffre. De ce constat amer (dans lequel nous célébrons la tête basse les cinquante deux ans de notre indépendance), certains politiques ont une crainte sur ce que deviendra l’Assemblée Nationale lors de la rentrée prochaine prévue en octobre. Pour bon nombre de politiciens, la phase cruciale de cette transition se jouera autour de l’hémicycle, qui présente un danger contre la transition. Comme l’a souligné, Oumar Mariko, Secrétaire Général du Parti Sadi qui demande  la dissolution de l’Assemblée Nationale. Car aux remarques de Mariko, du moment où toutes les institutions ont subi un vaste toilettage,  la deuxième institution n’a pas sa raison d’être pour la bonne marche de la transition. D’autres pensent même que les partis politiques, qui n’ont pas eu gain de cause dans la composition de l’actuel gouvernement de transition, feront de l’assemblée Nationale un instrument pour tout remettre en cause. Les projets de loi y seront sabotés, les ministres seront interpellés dans l’unique but de mettre le bâton dans leur roue afin de les empêcher de travailler tranquillement pour la bonne marche de la transition. Par le biais de la deuxième institution, dont son parti siège majoritairement, bon nombre d’observateurs pensent  que Dioncounda Traoré s’en servira, en connivence avec  les élus de l’Adema pour avoir la main mise sur les organes de transition. Boubacar Yalkoué

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