Assises nationales de la refondation: La prolongation de la transition et la négociation avec les chefs terroristes au cœur des débats
La phase finale des assises nationales de la refondation lancée le lundi dernier s’est poursuivie hier au centre international de conférence de Bamako. De nombreux participants se prononcent en faveur de la prolongation de la transition et l’instauration d’un dialogue avec les groupes terroristes.
-maliweb.net -Au cœur des deux premiers jours des ANR, de nombreuses résolutions en faveur de la prolongation de la transition. Plusieurs délégués venus à l’intérieur du pays et à l’extérieur proposent une prolongation de trois, voire au-delà. Cette position fait l’unanimité au sein des forces vives qui prennent part aux assises. De l’autre côté, elle est rejetée par les partis politiques des cadres d’échanges. Les tisserands ont réitéré hier mardi lors des troisièmes assises du parti leur opposition à une éventuelle prolongation de la transition.
Sur le plan politique, la majorité des propositions sont favorables à la réduction du nombre et l’aide de l’Etat aux partis politiques. Cette proposition a très vite été rejetée par certains délégués de l’ADEMA PAJS. « Nous sommes d’avis que les conditions d’accès au financement public des partis politiques doivent être plus renforcée », propose Yaya Sangaré, membre du comité exécutif de l’ADEMA, ajoutant que « sans financement les partis politiques n’ont que peu de chances de transmettre leur philosophie, leur projet de société et de parvenir aux plus hautes sphères de l’Etat.
Les participants à la phase finale des ANR ont à l’unanimité demandé le maintien de l’organe unique aux élections. Beaucoup d’intervenants ont demandé, sur le plan institutionnel, la suppression de la Haute Cour de justice et la réduction des pouvoirs du Président de la République. Sans donner plus de détails, certains préfèrent que les pouvoirs de la Haute Cour de justice et certains pouvoirs du chef de l’Etat soient attribués à la Cour constitutionnelle.
S’agissant de la sécurité et la défense, les débats ont largement porté sur l’augmentation de l’âge de recrutement dans l’armée, la création des zones de défense et sécurité, le déploiement de l’armée sur l’ensemble du territoire. « Nous voulons que l’armée nationale soit la seule force qui porte des armes. Nous demandons la dissolution de toutes les milices dozos et les groupes armés », lance Faïza Maïga, délégué de Gao Lama. En plus, les débats ont majoritairement porté sur la négociation avec tous les groupes terroristes et le renforcement du dispositif de renseignements du pays.
Sur d’autre plan, les participants ont exprimé leur attachement au caractère laïc du Mali et la réforme du secteur de la justice. Au nombre des réformes proposées, il s’agit surtout de l’autonomisation de la justice, l’allègement des procédures judiciaires, la mise en place d’un organe régulateur de la justice pour contrôler les magistrats qui ne respectent pas la déontologie.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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