Attaque à main armée : Notre confrère Mohamed Traoré agressé et dépossédé de sa moto
Dans la nuit du 27 au 28 Octobre dernier, Mohamed Traoré, reporter –stagiaire au journal ‘’Le Challenger’’, a été agressé et dépossédé de sa moto par deux individus armés. C’était aux environs de minuit au tournant de Badiambougou.
On ne cessera jamais de le dire, l’insécurité a atteint son paroxysme dans la capitale depuis les événements de mars 2012. Et, force est de déplorer que les braquages et autres formes d’attaques à main armée, les enlèvements, vols se poursuivent de plus belle à Bamako et environs et même à l’intérieur du pays. L’agression dont a été victime notre jeune stagiaire au lendemain de la fête de Tabaski n’est qu’une goutte d’eau dans la mer du crime au Mali.
Voici le film des faits raconté par notre confrère : « Je quittais Korofina à moto aux environs de minuit passé. Arrivé au tournant de Badiambougou, j’ai été surpris par deux individus (deux hommes), qui m’ont gazé en ciblant mon visage. En tombant, j’ai tenté de retirer la clé de ma moto pour m’enfuir avec mais, peine perdue puisque j’avais vraiment été atteint par les effets du gaz. Alors, j’ai rampé quelques instants avant de pouvoir me lever pour ensuite courir.
Dans ma fuite, l’un d’entre eux a crié plusieurs fois ‘’tue- le, tire’’ et j’ai entendu aussitôt plusieurs coups de feu. Je me suis retrouvé dans une ruelle sombre où j’ai passé quelques minutes. Retourné au lieu de l’incident, ils étaient déjà partis avec ma moto. Ce que je retiens, c’est qu’il a fallu de peu pour que je perde la vie et je suis encore sous le choc aujourd’hui ». Des cas comme ce ci sont quotidiens dans le District de Bamako et ses périphéries. Les bandits opèrent à deux pour déposséder les paisibles citoyens de leurs motos. Même les véhicules sont enlevés par les hommes en armes, comme nous l’annoncions dans notre parution du 22 octobre.
Ainsi, dans la nuit du jeudi 1er au 2 novembre, sur l’Avenue du Mali dans l’ACI 2000, un autre motocycliste a été dépossédé de sa moto par des individus avec le même mode opératoire. Même les porteurs d’uniformes ne sont pas épargnés. La preuve : une semaine plutôt, un policier de retour de la patrouille a été contraint de céder sa moto Djakarta à deux bandits qui l’ont menacé avec une arme. Cette recrudescence des attaques à main armée est en train de s’amplifier et ce malgré les nombreuses patrouilles nocturnes organisées par le département en charge de la sécurité intérieure et de la protection civile.
Assistons-nous alors à une baisse de garde de la part des unités de patrouille ou à une montée en puissance du banditisme malgré les mesures de sécurisation de la ville ? Le temps nous édifiera !
Par Alfousseini Togo, stagiaire
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