Attaque odieuse à Sobame Da : des interrogations mais pas de réponses

La tuerie de masse survenue, le dimanche 9 juin, dans le village de Sobame Da dans le cercle de Bandiagara  a fait selon le gouvernement près d’une centaine de morts. L’attaque n’a pour le moment pas été revendiquée. - Maliweb.net - De la consternation et de l’indignation à Bamako et partout ailleurs à travers le Mali. Plus de vingt-quatre heures après l’attaque de Sobame Da, les assaillants n’ont toujours pas été identifiés. Selon les premiers témoignages, les assaillants étaient très nombreux, environ une plusieurs dizaines de personnes. Certains à pied, d’autres sur une moto. « Une cinquantaine d’hommes lourdement armés. Ils ont d’abord encerclé le hameau avant de lancer l’assaut »raconte un rescapé, Amadou Togo, cité par l’AFP et relayé par RFI. L’attaque aurait, selon les mêmes sources, débutée aux environs de 17 heures pour s’achever à  3 heures du matin. L’atrocité et l’ampleur du massacre ont suscité de nombreuses réactions. Le gouvernement dans son communiqué pointe du doigt les groupes terroristes sans toutefois être précis. A cela s’ajoute le temps mis par les forces de l’ordre avant de regagner le lieu du sinistre. Pourtant ce n’est pas par faute d’alerter. Dans un entretien accordé à « Soloninfo », le maire de Sangha, Ali Igono DOLO, s’étonne de la lenteur des secours. « Hier j’ai été informé de l’attaque du village de  SobaméKou vers les 20 heures. Aussitôt j’ai saisi les forces de l’ordre basées à Diankabou, qui est dix-sept kilomètres (17 km) du lieu de l’attaque. Ils n’ont pas malheureusement répondu jusqu’à 9 heures du matin », a-t-il affirmé. Autres interrogations les forces de sécurité disposent-elles de moyens adéquats sur le terrain afin de faire face à l’ennemi.Pourquoi les autorités n’ont pas tiré les leçons des massacres de Koulongho et Ogassagou ? Comment cela ait pu arriver dans une région où il y’a la présence plusieurs dizaines de milliers de forces de l’ordre? Ses questions sont pour l’instant sans réponse. En tout état de cause, l’attaque du village de Sobamé Da comme toutes les autres révèle un disfonctionnement du dispositif sécuritaire, qu’il faudra vite corriger. Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net