Attentat contre le MOC: la classe politique au chevet des victimes à Gao où elles tentent de se relever

Jan 31, 2017 - 05:35
Jan 31, 2017 - 05:35
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Attentat contre le MOC: la classe politique au chevet des victimes à Gao où elles tentent de se relever
Opposition comme majorité était représentée, lundi 30 janvier à Gao, pour présenter leurs condoléances aux populations après l'attentat-suicide contre le MOC, une mécanisme de l'accord de paix. Autour du camp du mécanisme opérationnel de coordination, dispositif de l'accord de paix visant à faire collaborer l'armée et les groupes armés, la sécurité est quelque peu renforcée. Des blindés des Casques bleus et des pickups de l'armée malienne qui font la ronde. À l'hôpital régional, une cinquantaine de combattants blessés dans l'attentat du 18 janvier sont encore hospitalisés. La délégation, composée par l'ensemble de la classe politique, se rend toute suite à l'hôpital pour s'enquérir de leur l'état. Tiébilé Dramé, Soumaïla Cissé ou Bocary Treta, tout le monde pose des questions. Le Dr. Maïga, directeur de l'hôpital rassure: "Nous avions 115 blessés. Nous en avons évacué 42 sur Bamako et 51 sont dans un état stable. Leur pronostic vital n'est pas engagé" Grace à l'appui de certaines ONG dont le CICR, quatre malades sont déjà partis de l'hôpital et "il n'y a eu que deux décès jusque là parmi les blessés". Cependant, le besoin psychologique est encore nécessaire pour les aider à mieux se relever. " Certains sont toujours sous le choc et ont peur de sortir." Élan de solidarité Si l'attentat-suicide le MOC, ayant fait 77 morts selon un bilan officiel, a choqué l'ensemble du pays, il a tout autant créé un grand élan de solidarité. Notamment entre les membres de la classe politique malienne. "Nous sommes une grande Nation. Il y a des situations où nous devons mettre le pays au-dessus de tout. Il n'y a ni opposition ni majorité. Ce qui s'est passé à Gao est une tragédie", affirme M. Treta, président du parti au pouvoir. Même son de cloche chez le chef de file de l'opposition, Soumaïla Cissé: "sans Gao, il n'y a pas de Mali. Cette ville a connu des choses très graves, mais elle s'est toujours relevée. Nous allons continuer à nous battre en mettant de côté tout ce qui peut diviser." Pour Tiébilé Dramé, le sang versé doit désormais être notre référence pour travailler à la réunification du pays. "Le sang de la CMA, de la plateforme et de l'armée malienne a été mêlé et nous devons faire en sorte que ce soit le ciment de la réunification de notre pays", a-t-il ajouté. Dans la salle du gouvernorat, une enveloppe de deux millions FCFA a été symboliquement remise aux autorités locales pour aider à la prise en charge des blessés. Et pour l'une des rares fois, majorité et opposition sont d'accord sur un mot: Gao Gaabandi (Gao, soit forte). Aboubacar DICKO / maliweb.net envoyé spécial à Gao

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