Au Mali, nouvelle étape vers la pacification du pays / Création d'un nouveau groupe armé

AFPAFP
Avr 8, 2012 - 16:14
Avr 8, 2012 - 16:17
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Le président malien, Amadou Toumani Touré, renversé le 22 mars, a officiellement démissionné dimanche 8 avril, ouvrant la voie au départ des putschistes et à l'arrivée d'un président de transition. Ce dernier aura pour premier défi de tenter de pacifier le Nord aux mains des rebelles touareg et d'islamistesarmés. [caption id="attachment_59254" align="aligncenter" width="540" caption="Amadou Toumani Touré, en 2010. | AFP"][/caption] "Dans le cadre de l'accord" de sortie de crise signé vendredi entre la junte et la médiation ouest-africaine, "nous venons de recevoir la lettre de démission formelle du président ATT", surnom du président Touré, a déclaré devant la presse le ministre des affaires étrangères burkinabè, Djibrill Bassolé. "Nous allons donc saisir les autorités compétentes pour que la constatation de la vacance de la présidence soit faite et qu'on puisse prendre les mesures appropriées", a-t-il poursuivi, sans s'avancer sur un calendrier. LA JUNTE REND LE POUVOIR AUX CIVILS La junte a conclu vendredi un "accord-cadre" avec la médiation conduite par le Burkina pour le compte de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), par lequel elle s'engage à rendre le pouvoir aux civils après la démission d'Amadou Toumani Touré. Le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, doit désormais se retirer au profit du président de l'Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, qui sera le président de la période de transition devant s'achever par des élections présidentielle et législatives à une date non précisée. Un premier ministre de transition doit également être désigné, dont l'identité alimente les spéculations à Bamako. Parmi les noms qui circulent figurent celui d'un Arabe du Nord, Zahby Ould Sidi Mohamed, fonctionnaire de l'ONU au Soudan, mais aussi ceux de plusieurs candidats à la présidentielle, bien que certains préfèreraient une personnalité au profil moins partisan. La crise dans le nord du Mali a été précipitée par le coup d'Etat dont les auteurs accusaient ATT d'"incompétence" dans sa gestion de l'offensive rebelle lancée en janvier. La moitié septentrionale du pays est passée il y a une semaine sous le contrôle d'indépendantistes touareg, d'islamistes armés et de divers groupes criminels. CRÉATION D'UN NOUVEAU GROUPE ARMÉ Un nouveau groupe armé dénommé "Front de libération nationale de l'Azawad"(FLNA), qui revendique 500 éléments, a d'ailleurs annoncé dimanche 8 avril sa création dans le nord-est du Mali. "Nous vous annonçons la création du Front de libération nationale de l'Azawad. C'est un groupé armé, nous ne sommes ni pour le groupe (islamiste) Ansar Dine, ni pour le Mouvement national de libération de l'Azawad", a déclarépar téléphone le secrétaire général du FLNA, Mohamed Lamine Ould Sidatt, un élu de la région de Tombouctou. Le FLNA est dirigé par le secrétariat général et un état-major militaire, commandé par un lieutenant-colonel de l'armée malienne ayant fait défection, Housseine Khoulam. Selon des recoupements de l'AFP, le nouveau groupe est composé quasi exclusivement d'Arabes de la région de Tombouctou. Dans un communiqué, le FLNA se présente comme un mouvement laïc et explique sa création par l'"abandon" de la région par l'Etat malien depuis des années. Le mouvement dit avoir pour objectifs "la libération de l'Azawad, l'instauration d'un climat de confiance" entre ses communautés, "la sécurisation des personnes et des biens" sur ce territoire et "l'instauration d'un cadre de dialogue pour une paix durable" dans l'Azawad, région dont le FLNA ne définit pas les limites géographiques. Le Monde.fr avec AFP | le   

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