[caption id="attachment_65684" align="alignleft" width="350" caption="Le président sénégalais Macky Sall. REUTERS"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/05/Macky_s1.jpg)
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Au Sénégal, certains journaux se demandaient ce mercredi 8 mai comment Macky Sall -au vu de son parcours- avait pu faire l’acquisition de biens pour un montant déclaré de 1,3 milliard de francs Cfa. Le Sénégal est loin d’être le seul à demander aux gouvernants de pratiquer ces déclarations de patrimoine. Selon le constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall, les Sénégalais n’ont même fait que suivre l’exemple d’autres pays qui avaient adopté de telles mesures auparavant : le Bénin en 1990, le Mali en 1992, le Niger en 1999. La mise en place de la déclaration de patrimoine n’est cependant qu’un premier pas, et il faut l'accompagner d'autres dispositions pour que celle-ci puisse réellement être efficace.
Ismaïla Madior Fall
Constitutionnaliste sénégalais et professeur de l’université Cheikh Anta Diop.
Nombre de Constitutions africaines prévoient bien le principe de la déclaration de patrimoine. Mais on se demande si ce principe a contribué à préserver les deniers publics. Le président entrant peut facilement déclarer son patrimoine, mais ils sont rares ceux qui le font à la fin de leur mandat et pourtant, c'est à ce moment-là que cela compte vraiment. Il serait plus efficace de préciser les délais dans lesquels il faut faire ces déclarations, délais qui doivent être le plus court possible. Par ailleurs, il n'y a pas d'organe habilité à vérifier la véracité de cette déclaration.
RFI
10/05/2012