Baccalauréat malien : le centre Lycée Privé Bacari Cissoko de Djicoroni Para (LPBCD), un véritable nid de sabotage du Bac 2014

Juillet 17, 2014 - 06:20
Juillet 17, 2014 - 03:21
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C’est dans ce centre qu’on a craché sur le métier de l’enseignant de la façon la plus écœurante. Et de montrer à Madame la Ministre qu’elle joue à la propagande ou tout citoyen qui caressera le rêve de s’engager pour un examen propre aura comme sanction une infernale humiliation.   Dès le premier jour de l’examen du Bac le centre LPBCD est transformé en une famille vicieuse. Le promoteur et son proviseur pouvait déjà engager leur grin, la fille du promoteur était l’excellente hôtesse qui pouvait pernicieusement faire la navette des différentes salles, et après tout le censeur était le grand décideur, le chef de centre et son adjointe les béni oui oui. Les quatre jours du bac ont fait comprendre à bon nombre d’enseignants que le sérieux manque dans l’arène scolaire. La fille du promoteur négociait pour donner un coup de main à ses connaissances, la même chose dans le camp des surveillants. Au LPBCD, le sabotage était a son comble, c’était la fête des brigands. Pire, certains candidats étaient empêchés de bien cogiter sur leurs sujets. Empêchement dû au bavardage des familles voisines, oui le LPBCD est colée à plusieurs familles, donc un emplacement scandaleux pour un centre d’examen. Fermons les yeux sur les tables bancs endommagés réservés aux candidats.   Qu’est-ce qu’il a fallu pour que les habitants du quartier puissent se rassurer que le LPCD était un centre corrompu jusqu’aux os ? L’exclusion manu militari d’un surveillant pour avoir décidé de mettre fin à la tricherie d’une fraudeuse récidiviste qui aurait été encouragé par le chef de centre lui-même. Ce dernier s’est trahi en avouant avoir été victime des propos cinglants de notre candidate fraudeuse pour l’avoir prise en flagrant délit.   Au troisième jour du Bac, c’est un surveillant étoffé qui est tombé sur la salle de la dite candidate. Dès que le brillant surveillant soupçonna la reine candidate fraudeuse suite à ses roueries gestuelles, il intime l’ordre à la fille de correctement s’asseoir et de faire face au tableau à deux reprises. Le surveillant devrait forcement subir les sottises de la fille car le chef de centre cautionne explicitement le manque de respect au corps professoral. Ce que le surveillant n’a pu supporter dans sa salle était la conversation de la même fille avec un autre candidat à plus de deux mètres de distance d’elle. Lorsque la candidate reine fut demandée sur la raison de sa conversation, elle resta muette. Le surveillant pensa qu’on n’est dans un pays de droit où on peut mettre une telle candidate à la porte. Cette candidate reine refusa de donner sa feuille et menaça le pauvre surveillant « si tu me touches…… c’est toi qui va sortir de la salle ? Et jamais moi ». Le maitre reconnaitra son échec devant la puissance de la reine et dépêcha finalement son confrère au chef de centre. Mais c’est le censeur dudit centre qui se présenta « qu’est ce qu’il y a ?». Le surveillant l’informe « une candidate me perturbe dans la bonne exécution de mon travail ». La candidate prend la parole, « le surveillant me dérange…… », n’ayant même pas terminé ses plaintes, le censeur l’interrompît et il se montra hermétique à la courte réponse du surveillant qui montre une volonté de bien servir. Au censeur de dire au surveillant avec un ton autoritaire devant tous les candidats « si tu ne peux pas surveiller tranquillement, sort de la classe ». Or le surveillant avait déjà brillamment surveillé les deux premiers jours sans problème. Le surveillant refusa d’abandonner sa salle, le chef de centre arrive dans la foulé, et sans bien s’informer de la situation décide de mettre verbalement fin à la surveillance du maitre devant encore les élèves. Peut-être même que le chef de centre et le censeur se disaient dans leur for intérieur, vive la fraude et à bas un examen propre ; et pourquoi pas notre candidate reine.   Heureusement pour le surveillant, l’adjointe du chef de centre, une vieille guidée par un savoir faire et savoir respecter le corps enseignant, chercha astuce pour amener le chef de centre et le surveillant à la direction. Les trois personnes s’échangèrent à huit clos et se sont momentanément compris. L’adjointe du chef de centre avoua qu’on devait punir la fille. Lorsque le surveillant s’apprêta à rentrer à la maison dans sa grande humiliation, le grand décideur, le censeur, entra dans la salle comme dans un moulin. Il réengage la discussion, sentant que le surveillant refusa de se plier à sa dictature, Il avoue de ne pas être respecté et il ordonne aux forces de l’ordre de foudre le surveillant à la porte sous le regard approbateur et complice du chef de centre.   Ce cas du LPBCD inquiète l’ensemble du corps enseignant quand un censeur d’école privée devient un preneur de telle décision sous le regard des chefs de centre. Quel est le rôle d’un promoteur d’école et les membres de sa famille le jour d’examen ? Madame la Ministre joue-t-elle à la propagande ? Au Mali, toujours le chien aboie, la caravane passe.   Moussa CAMARA, professeur de philosophie

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