Bamako : L’Accord Politique de Ouagadougou n’est plus à l’ordre du jour

Fév 19, 2014 - 01:58
Fév 19, 2014 - 01:58
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[caption id="attachment_193047" align="aligncenter" width="620"]Sommet de l’Union africaine IBK lors de la 22eme Sommet de l’Union africaine[/caption]

Entre les pays africains dit-on assez souvent, c’est la colonisation qui a parfois été le facteur discriminant, avec ses frontières artificiellement créées et entretenues à dessein. En tout état de cause et vu de Bamako, l’implication du Burkina dans la recherche de solutions au conflit malien est d’un intérêt particulier.

  En ce début d’année 2014, les rues de Bamako portent encore les signes de la campagne des élections législatives qui viennent de s’y dérouler. Et dont le second tour a donné la majorité au RPM (Rassemblement pour le Mali) du président Ibrahim Boubacar KEITA dit IBK et ses alliés.     Dans le fond, c’est une ville qui veut croire à une relance après les incertitudes liées à la situation difficile dans le Nord et qui, comme on le sait, a entraîné la réaction musclée de la France et des pays africains.     L’arrivée d’un président démocratiquement élu après la parenthèse militaire a donné à une jeunesse impatiente de changement des raisons d’espérer en des lendemains meilleurs. C’est en tout cas le sentiment exprimé par cette étudiante qui attend depuis plus de quatre ans des signes visibles et concrets sur le terrain de l’emploi. Mais encore faut-il pour cela que la stabilité soit effectivement de retour et que les politiques et les groupes armés s’entendent enfin autour d’un projet commun de sortie de crise.    

Tiraillements autour d’un processus

Entre la volonté du pouvoir de Bamako de garder une main ferme sur le dossier des négociations de paix quitte à imposer son agenda aux autres acteurs et le désir de certains groupes (armés) de ne pas se laisser compter, chacun espère pourtant que la raison finira par l’emporter sur toute autre considération.     Du reste les menaces du MNLA de se retirer de la table des négociations face à ce qu’il considère comme une volonté d’émiettement de l’accord politique de Ouagadougou, l’APO, n’a semble-t-il pas entamé la détermination des autres participants à avancer dans des pourparlers qu’ils souhaitent inclusifs.     Ici à Bamako où le conflit dans le septentrion a eu d’importantes répercussions sur le plan politique, économique et social, tout le monde semble sur la même longueur d’onde : à savoir que si le MNLA continue de torpiller le processus de paix comme il le fait, c’est en raison du parrainage supposé de Ouagadougou qui lui offre gîte et couvert, estiment certains citoyens, appuyés par une partie de la presse locale.     Dans ces conditions difficile pour eux d’accepter disent-ils que la paix soit imposée de l’extérieur. Même si pour d’autres, « le Burkina a fait ce qu’il a pu ».Une manière implicite d’affirmer et on le comprend très aisément, que la médiation burkinabè n’est plus à l’ordre du jour. Juvénal SOME Lefaso.net      

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