Bilan de la reconquête de Tessalit par le colonel-major Gamou : - Près de 300 assaillants tués, - 100 prisonniers environ et 17 engins détruits

Fév 16, 2012 - 18:40
Fév 17, 2012 - 07:45
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Au bout de 72 heures de violents combats, entre les journées du samedi et du lundi derniers, le camp de Tessalit est finalement revenu sous le contrôle des forces armées maliennes. Encerclé depuis plus de deux semaines, sa libération a été effective, hier, à la faveur d'une expédition musclée du Colonel-Major Elhaj Gamou avec l'appui de contingents de l'Aviation Militaire et d'une poignée de Maliens de la tribu Imghad revenus de Libye. Les pertes subies par le MNLA, à l'occasion, ont eu des répercussions désastreuses sur ses positions antérieures parce que le mouvement en a été contraint à l'abandon d'autres contrées naguère occupées et qui ont fini également par revenir aux forces loyalistes. Une des conséquences de la percée du Colonel-Major Gamou c'est que la ville de Menaka, prématurément proclamée capitale de la nouvelle ''République de l'Azawad'', est aujourd'hui complètement dégagée de ses occupants armés. La majorité d'entre eux sont visiblement devenus des victimes de la grande convergence des forces sécessionnistes vers Tessalit, consécutivement à l'assaut conduit par l'adjoint au chef d'Etat-major particulier de la présidence et qui a inspiré au camp adverse le rappel de la quasi-totalité de ses troupes éparpillées dans le septentrion malien. La plupart n'ont visiblement pas survécu à l'expédition, et pour cause. Nos sources indiquent, en effet, que l'opération déclenchée par le Colonel-Major Gamou, chef des opérations à Kidal depuis le début des hostilités, a été perçu comme la témérité de trop qu'il fallait châtier avec la dernière rigueur. C'est pourquoi les combattants, où qu'ils se trouvent, ont convergé des différentes  contrées des régions de Tombouctou et Gao pour venir en aide à leurs frères d'arme dans les affrontements aux alentours du camp de Tessalit. Objectif : maintenir leur étau autour de cette position stratégique de l'armée loyaliste et la priver de l'un de ses meilleurs connaisseurs de la zone, Elhaj Gamou. Ce dessein a visiblement tourné court car les combats du week-end dernier auront occasionné un carnage tel qu'un mouvement rebelle ne l'a jamais subi au Mali, dans un laps de temps aussi court. Après que la série d'embuscades ait été tour à tour déjouée par les colonnes du chef des opérations, l'accès à la ville de Tessalit a été une autre paire de manche, nous a-ton rapporté. La poignée de combattants a tenu à opposer une farouche résistance au passage des troupes loyalistes, en attendant l'arrivée de leurs renforts en provenance des régions de Tombouctou et Gao. En battant ainsi le rappel de leurs troupes, les assaillants, de même source, ont obligé du coup à un recours aux forces aériennes pour faire obstacle à la jonction entre leurs colonnes respectives. Ainsi coincés dans l'étau des feux roulants du puissant arsenal déployé dans la zone (BRDM, Ordres de Staline et hélicoptères semi-blindés), les combattants du MNLA ont dû laisser plus que des plumes dans l'épisode de Tessalit. Si les pertes, dans la journée du samedi à dimanche, se situaient encore autour de dizaines de morts et moins d'une dizaine de véhicules calcinés, le bilan a considérablement évolué au fil de la longue confrontation. En effet, avant son entrée triomphale à Tessalit avec la cargaison de vivres et de munitions destinés aux hommes encerclés, les combattants tués ou blessés pouvaient se ramasser par centaines sur le rempart. Des sources proches de l'armée malienne parlent de plusieurs centaines combattants tués ou blessés, d'une centaine d'assaillants capturés et de près de deux dizaine de véhicules calcinés au cours des frappes aériennes ou terrestres. Cette nouvelle tournure des événements au front septentrional s'est révélée désastreuse pour le confort des positions rebelles dans la très stratégique contrée de Menaka sous leur contrôle depuis les toutes premières attaques. La défaite aux abords de Tessalit a en effet contraint les derniers occupants du tout nouveau chef-lieu de région à abandonné la ville aux forces armées qui ont aussitôt occupée leurs positions antérieures. Ce renversement de la vapeur intervient après une situation mitigée à Ten-Zaouaten où les troupes loyalistes avaient été forcées à un repli dit stratégique en territoire étranger d'Algérie voisine. A.    Keïta

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