Le Mali, dans son septentrion comme dans sa partie australe, subit les rigueurs d’une déferlante terroriste.
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Saouti Labass Haidara, DirPub journal L'Indépendant[/caption]
Au nord, des familles entières sont jetées à la rue, dépossédées de leurs maisons au profit des nouveaux occupants. Des épouses honnêtes et des jeunes filles pubères sont violées. Des enfants sont enrôlés de force dans des
« unités combattantes » ou « katibas » ou réduits à l’esclavage domestique. Des élus locaux sont abattus de sang-froid. Les jeunes sont interdits de toute musique autre qu’islamique et de football jugé satanique. Des couples non mariés sont lapidés ou, pour ceux qui ont de la chance, fouettés en public. Les auteurs de larcins ont la main coupée sous les applaudissements de la foule obligée d’assister à ce spectacle d’horreur sous peine de représailles. Des hommes de médias sont kidnappés, bastonnés, laissés pour morts comme ce fut le cas, l’autre jour, pour notre confrère Malick Maiga de la radio Koïma de Gao, également correspondant de la Voix de l’Amérique. Des édifices religieux, vieux de plusieurs siècles, sont démolis à coup de haches et de burins…
Au sud, principalement à Bamako, des hommes politiques, des opérateurs économiques, des fonctionnaires, des militaires, des journalistes sont enlevés, détenus dans les pires conditions, souvent au secret, soumis à des sévices corporels et psychiques, disparaissent sans laisser de trace. Pour certains, leurs biens sont volés, saccagés et incendiés.
Au nord comme au sud, les auteurs de ces exactions et de ces crimes, dont certains relèvent de la Cour Pénale Internationale (CPI) sont connus et identifiés. Seul ennui : l’autorité centrale, ou ce qui en tient lieu, est trop faible voire inexistante pour les neutraliser. Et le pire, c’est que des activistes minoritaires, qui ont la prétention de se considérer plus Maliens que les autres, s’évertuent à lui asséner le coup de grâce.
Saouti Haïdara