Billet - Moussa Traoré "grand républicain" : Un pied de nez d'IBK à Alpha ?

Sep 6, 2013 - 00:50
Sep 6, 2013 - 06:19
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[caption id="attachment_168166" align="alignleft" width="610"]Le général Moussa Traoré lors de la cérémonie d'investiture de IBK au CICB Le général Moussa Traoré lors de la cérémonie d'investiture de IBK au CICB[/caption] Nombreux sont les Maliens qui restent interloqués d'avoir entendu leur tout-nouveau président de la République, IBK, attribuer le vocable flatteur de "grand  républicain" au Général Moussa Traoré. Un homme arrivé au  pouvoir par un putsch avec le grade de lieutenant, qui l'a conservé 22 ans et demi au prix d'une dictature implacable ayant fait plus de 200 tués (chiffre officiel) lors des émeutes de Mars 1991,  avant d'expier à son tour. Au grand soulagement des Maliens qui n'y pouvaient mais. Et de tous les démocrates à travers le monde.   IBK n'ignore rien du parcours sanglant et appauvrissant du Général- Président Moussa Traoré. Aussi, s'il lui a donné du "grand républicain "c'est moins pour lui reconnaitre cette qualité que peut - être pour lancer une pique  à cet autre ancien chef d'Etat du Mali, Alpha Oumar Konaré, qui n'a pas daigné répondre positivement à l'invitation qu'il lui avait faite de rehausser de sa présence la cérémonie d'investiture du 4 septembre. Comme si  le nouveau président  voulait signifier à Alpha Oumar Konaré que s'il avait été un bon "républicain" il serait venu l'honorer. Et au-delà de lui toute la République.   L'absence du premier président de l'ère démocratique et la flèche que l'on peut supposer décochée à son endroit par celui qui fut son premier ministre montrent, à  l'évidence, qu'entre les deux hommes le lourd contentieux à l'origine de leur séparation n'est toujours pas dissipé.   Ce contentieux est parti d'un malentendu autour du "troisième mandat" pour Alpha.   Celui-ci a -t-il voulu et a - t-il été contraint d'y renoncer faute d'avoir pu compter sur la connivence d'un premier ministre dont il pensait qu'il pouvait tout obtenir eu égard à son immense popularité ? Ou le premier ministre, après avoir fait miroiter au président la possibilité de rempiler une troisième fois, s'est empressé de la torpiller, préférant se placer en orbite lui-même ?   Là réside le mystère qu'aucun des protagonistes ne semble disposé pour le moment à dévoiler. Bruno D SEGBDJI

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