Bittar trans : Passagers clandestins et transports illicites

Bittar transport est une des compagnies de transport, fret et voyageurs, qui sévissent sur le tronçon Bamako-Mopti depuis des années. Malgré leur très longue présence sur cette route, cette compagnie n’a pas pu s’améliorer. Au contraire, elle multiplie les pratiques nocives et irrégulières. Ainsi, de Bamako à Mopti, il faut être dans le car de 06H30 à 22H, soit près de seize de temps pour une distance de 650 Km.     Ce dimanche 14 juillet, le plus difficile pour les passagers du premier car de Bittar trans a été de quitter la ville de Bamako. En effet, le premier incident est survenu à Faladié où le car a accroché une moto « Djakarta » Le chauffeur (chauffard ?) qui ne s’est même pas donné la peine de s’arrêter a été rattrapé à la sortie par les deux jeunes gens blessés. Après deux très longues minutes et l’intervention de la police, les deux jeunes ont renoncé à leur droit de se faire soigner et de demander des indemnités légitimes.   Les tracasseries ont continué en cours de route où le car trainait, s’arrêtant à tous les coups pour faire entrer des passagers dans un véhicule déjà surchargé, dont l’allée était occupée par une vingtaine de passagers clandestins. Faute de place, le convoyeur a dû acheter des bidons vides de vingt litres qu’il a offerts à ces passagers clandestins. A certains postes de contrôle, les policiers et gendarmes sont montés dans le car sans pour autant se soucier de la situation peu confortable des passagers, tout ce qui les intéressait c’était de rançonner les « sans papiers » et de prélever leur dîme sur le chauffeur.     Pour ceux qui ne le savent pas, Bittar Trans appartient à Jeamille Bittar, ex-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali et actuel président du Conseil économique, social et culturel du Mali. Après avoir échoué aux dernières législatives, l’homme est candidat à la présidentielle du 28 juillet et est en train de battre campagne, entre autres, sur ce même tronçon sur lequel il offre enfer et damnation aux passagers de ces cars. En oubliant que pour être élu par le peuple, il faut se défaire de certaines mauvaises habitudes comme le transport illicite de passagers clandestins. Cheick Tandina