BIVAC forme les douaniers à la gestion comptable des entreprises: Cap sur une plus grande efficacité dans le contrôle douanier a posteriori
Conformément à son cahier de charges, la société BIVAC, chargée d'exécuter le Programme de vérification des importations, vient d'engager un vaste programme de formation des agents de la douane. L'une de cette série de formations a pris fin, le vendredi 27 mai, à l'hôtel Salam. C'était au terme d'une cérémonie présidée par le directeur général adjoint des douanes, Moumouni Dembélé, entouré du directeur général de BIVAC, Hervé Chassagne et de certains chefs de bureaux de douane.
La présente formation, qui a duré cinq jours -23 au 27 mai- s'inscrit dans le cadre d'un programme de partenariat entre le Bureau BIVAC et la Douane malienne en matière de renforcement des capacités des agents des services des douanes du Mali. Toute chose qui fait partie des missions assignées à BIVAC dans son cahier de charges. Pour cette formation, le thème était " la gestion comptable de l'entreprise ". Il visait à familiariser les douaniers chargés du contrôle a posteriori des entreprises avec les techniques comptables et financières de ces sociétés. En effet, la Douane assure un triple contrôle : le contrôle primaire fait sur les marchandises présentées par les entreprises, le contrôle sur papier effectué sur les documents présentés après le départ des marchandises et, enfin, le contrôle a posteriori. Ce dernier s'effectue auprès des entreprises, même souvent après la vente de la marchandise. Il porte notamment sur les documents comptables, financiers d'où l'importance pour une entreprise de tenir cette comptabilité tant pour les besoins d'un tel contrôle, mais aussi pour le contrôle effectué par des services des impôts et même pour accéder à des crédits auprès des institutions financières.
Pour l'expert-comptable, Abdoulaye Cissé, l'un des formateurs, " nos opérateurs économiques doivent tenir une comptabilité régulière comme exigée par les règles en vigueur. Cela les protège contre les dérapages et les taxations d'office ".
Cependant, les douaniers, dont certains n'ont aucune notion de la comptabilité, doivent pourtant être à mesure d'interpréter les documents comptables de ces entreprises pour mener à bien leur contrôle. D'où la présente formation qui a été assurée par les experts du cabinet ITM Audit et conseils. Ibrahim Tounkara, l'un des formateurs, dira qu'une telle formation est nécessaire si l'on sait que l'on évolue actuellement dans un contexte de crise économique aiguë et d'intégration sous-régionale qui font que les douaniers ont une grande responsabilité dans la mobilisation et la gestion des maigres ressources de nos pays. Or, le constat est que des douaniers chargés des enquêtes occupant des postes stratégiques ne sont pas souvent en mesure de lire les livres comptables des entreprises. A travers la présente formation, l'ambition est alors de faire des analyses claires et cohérentes sur ces documents comptables. Que les agents aient une connaissance accrue sur les techniques comptables et sur le Syscoa. En effet, comme le dit la douane de demain, c'est la douane d'entreprise.
Le directeur général de BIVAC, Hervé Chassagne, s'est dit impressionné par l'importance accordée à la formation par les douaniers. Il s'est félicité de cette bonne collaboration entre sa société et son principal partenaire qu'est la douane pour rendre les services plus rentables, plus fiables en matière d'importations et de contrôle. Les participants ont reconnu la qualité de la formation fournie et certains n'ont même pas hésité à déclarer qu'ils n'avaient jamais participé à une formation aussi pratique et aussi intéressante. Selon leur porte-parole, le Commandant Mamadou Diarra, les participants ont bénéficié de connaissances techniques immenses en matière de contrôle a posteriori.
"Nous sommes suffisamment outillés pour mener à bien des missions de contrôles appropriés dans les entreprises. Nous prenons l'engagement que les résultats suivront " a-t-il ajouté. Un engagement apprécié à sa juste valeur par le Directeur général adjoint des douanes. Moumouni Démbélé, au nom de la Direction générale de la douane, a d'abord remercié BIVAC pour cette formation de taille qui a permis aux agents de se familiariser avec les arcanes du contrôle des entreprises.
En tout cas, l'appui de BIVAC à la Douane, en termes de formation va se poursuivre et trois autres sessions de formation, sont en vue autour des thématiques comme "la gestion axée sur les résultats ", " le commerce international " et " les règles d'origine ". Une formation est aussi en préparation à l'endroit du secteur privé sur le Sydonia.
YOUSSOUF CAMARA
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