Blaise Compaoré : La fin d’un mythe et d’un sanguinaire
![Crise du nord : Blaise Compaoré appelle les protagonistes à trouver une solution politique](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2013/05/Blaise-Compaoré.jpg)
© AFP[/caption] Aujourd’hui, c’est l’ère de son jour fatidique. Il est arrivé au pouvoir en 1987 en marchant sur plus d’une dizaine de cadavres dont celui de son compagnon d’armes, le charismatique capitaine Thomas Sankara. Cet homme sanguinaire (Blaise Compaoré), qui oublie et a oublié la roue de l’histoire, a été l’homme qui a mis à feu et à sang toute l’Afrique occidentale anglo-française et une partie de l’Afrique centrale. Il a été le parrain de la quasi-totalité des rebellions de la sous-région ouest- africaine : le Libéria de Samuel Kanyon Doe est tombé dans les mains de Charles Taylor grâce à lui. C’est cette rébellion, qui a débordé jusqu’en Sierra Léone et la suite est connue avec l’avènement du chef rebelle sierra-léonais, le caporal Foday Sanko, avec sa horde de mains et de bras coupés connue sous le sobriquet «manches courtes et manches longues». C’est l’un des parrains du président Idriss Deby du Tchad (dans la chute contre le dictateur Hissein Habré) dont ils font partie de la même génération d’officiers. Blaise Compaoré a été le parrain de la rébellion des années 90 au Mali et de celle des rebelles du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) en janvier 2012. Le Burkina, avec Blaise Compaoré, est devenu le nid de tous les opposants africains. C’est lui qui abrite l’opposant éternel aux différents régimes d’Ould Taya et de Mohamed Abdel Aziz de Mauritanie, M. Moustapha Ould Limam Chavî, son négociateur principal de la libération des otages européens aux mains d’AQMI (c’est lui qui est son lien avec les narcotrafiquants du Nord- Mali).C’est lui qui a exfiltré Bilal ag Chérif de Doro (village situé entre Gao et Gossi dans le Nord- Mali) après la débâcle du MNLA face au MUJAO à Gao en 2012. Le Mali est devenu son second territoire nihilisme. C’est Blaise Compaoré qui est la seconde main de l’Europe et du monde occidental en Afrique de l’Ouest. C’est Blaise Compaoré qui est le principal soutien des rebelles du MNLA. C’est lui le soutien du principal opposant politique au Mali pendant les élections présidentielles de juillet 2013 au Mali. C’est lui et Boni Yayi du Benin qui avaient imposé des sanctions économiques contre notre pays lors du coup d’Etat du 22 mars 2012.Ils sont les chefs du lobby du FDR car Yayi Boni est très lié aux présidents Alpha Oumar Konaré et ATT. C’est lui qui soutenait l’idée d’une autonomie pour l’Etat fantôme de l’Azawad. C’est lui qui s’est permis de dire au président IBK en pleine réunion politique d’un sommet ouest-africain tenu à Dakar, «qu’ il y a l’Azawad» et le président IBK, l’avait demandé où se trouve l’Azawad au Mali? Il est allé jusqu’à dire que le Burkina Faso partage plusieurs kilomètres de frontière avec l’Azawad. Pendant la chute des régions nord du Mali, il rentre et sort du Mali comme il veut. L’aéroport de Kidal et celui de Gao sont à sa portée. Pourquoi, il n’a pas cherché à se réfugier dans l’Etat de l’Azawad? C’est lui qui disait de Laurent Bagbo en 2004, après les différents massacres de plusieurs centaines de manifestants ivoiriens : «cet homme finira par le TPI» (Tribunal pénal international).Quel est le sort réservé pour lui dans la mesure où lui-même traîne des casseroles de crimes contre l’humanité? Le 15 octobre 1987 Pour accéder à son pouvoir de «rectification», il a marché sur le cadavre de son ami personnel et compagnon d’armes, le capitaine Thomas Sankara et pas moins d’une dizaine de personnes avec lui dans une salle de réunion. La mort du capitaine Thomas Sankara et ses compagnons a été préparée et préméditée. Il y a aussi la mort du commandant Sawadogo. Il ya celle du commandant Jean Baptiste Lingani et du capitaine Henri Zongo. Le chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré, n’est pas étranger à ces différents assassinats. Il y a aussi l’assassinat du journaliste burkinabé Norbert Zongo en décembre 1998. Son frère M. Pascal Compaoré est fortement impliqué dans cet assassinat comme il est impliqué dans l’assassinat de son propre chauffeur. M. Norbert Zongo enquêtait d’ailleurs sur la mort de ce chauffeur. Toute cette horde de crimes organisés qui sont restés dans l’impunité totale (car aucune enquête judiciaire n’a abouti) est à la base de son accrochage au pouvoir. Il ne voulait pas quitter le pouvoir et répondre de ses crimes. Il est d’ailleurs soutenu par ses différents protégés de l’Europe pour lesquels, il est en service commandé en Afrique de l’Ouest. Il y a parmi eux, le président français François Hollande, qui a fait le «holdup» de la région de Kidal du Nord- Mali. C’est Hollande qui l’a écrit une longue lettre pour le dissuader à abandonner son projet de révision constitutionnelle et le rassure d’un grand poste. Il n’y a rien à lui proposer car il n’est pas au-dessus de la loi comme lui Hollande n’est pas au-dessus des lois françaises. Les peuples africains doivent s’assumer. Où se trouve la CEDEAO? Où se trouve l’UEMOA? Où se trouve l’Union africaine? Ces organisations, au lieu de s’opposer aux coups d’Etat en Afrique, doivent s’opposer aux dérives des dirigeants africains dans leurs mauvaises gouvernances. Il faut les obliger à faire la bonne gouvernance. Aucune organisation, aucun pays dans le monde, ne peut s’opposer à la volonté populaire quand le peuple est décidé pour prendre en main son destin. La souveraineté appartient au peuple. L’Union africaine, la CEDEAO, l’UEMOA doivent prendre le devant et conseiller et même empêcher à l’ancien président burkinabé de ne pas modifier l’article 37 de la Constitution de son pays. Il doit répondre de ses actes : les crimes organisés sur le territoire burkinabé ; sa connexion avec le pire rebelle de la région ouest-africaine, M. Charles Taylor qui est prisonnier aujourd’hui à la Haye ; sa connexion avec le MNLA dont il est le parrain principal en Afrique de l’Ouest (c’est lui qui le loge, reçoit toutes les aides financières en provenance des pays européens qui sont les principaux bailleurs financiers de cette organisation terroriste).M. Blaise Compaoré est comptable de toutes les exactions du MNLA dans le nord du Mali, particulièrement à Gao : le pillage des ressources financières, économiques, la destruction des bâtiments privés et publics, le viol des femmes et filles, le manque d’écoles et le renvoi de plusieurs milliers de nos compatriotes comme refugiés dans les pays limitrophes du Mali et qui sont aujourd’hui dans l’humiliation totale. L’ignorance est le premier crime contre l’humanité d’après l’académicien français, M. François Jacob (prix Nobel de médecine). Voici des crimes qui doivent être devant le Tribunal pénal international de la Haye. M. François Hollande n’a pas à se substituer au peuple burkinabé. L’ancien président burkinabé est responsable de ses actes. Il est arrivé au pouvoir le 15 octobre 1987 en marchant sur des cadavres du peuple burkinabé et il a quitté le 31 octobre 2014 en laissant plus d’une trentaine de cadavres et plusieurs centaines de blessés. Il doit répondre de ses actes car il a planifié et prémédité tous ses actes. Il venait de prévenir les pays européens et les USA de Obama de ne pas s’immiscer dans les affaires de son pays dans son projet de révision constitutionnelle. Il venait de répondre au président américain Barack Obama qui disait que «l’Afrique a besoin d’institutions fortes», que «l’Afrique a besoin d’hommes forts». M. Compaoré a oublié la citation célèbre du président Ahmed Sékou Touré de la Guinée : «l’homme propose, Dieu dispose». Il a fait sa proposition, le Grand Dieu a disposé autrement. Il est parti et moins fort qu’une feuille de paille.
- Blaise Compaoré est parti le 31 octobre 2014 comme il est venu le 15 octobre 1987. Il est bien rentré dans l’histoire de son pays deux fois et il est sorti honteux de l’histoire de son pays deux fois. Les deux premières fois de son entrée dans l’histoire de son pays sont : novembre 1982 où il avait participé à la chute du régime du colonel Saye Zerbo et août 1984 où il rentrait à Ouagadougou avec ses troupes en provenance de Pô pour chasser le médecin-commandant Jean- Baptiste Ouedrago et ses complices dont le colonel Somé Yorian Gabriel dit «cube Maggi» qui les ont fait arrêtés sous les ordres du conseiller Afrique du président François Mitterrand, Dr Guy Penne. Les deux dernières fois de sortie de l’histoire de son pays sont : le 15 octobre 1987, où il avait assassiné son ami et compagnon d’armes le capitaine Thomas Sankara, uniquement pour le pouvoir, qu’il venait de perdre ce 31 octobre 2014.
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