Brésil / J. Bolsonaro élu président, virage à l'extrême droite pour le Brésil
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"Serment devant Dieu"
Dans son premier discours après l'annonce des résultats, Fernando Haddad n'a pas félicité le vainqueur et a demandé que ses "45 millions d'électeurs soient respectés". "Les droits civiques, politiques, du travail et sociaux sont en jeu maintenant", a-t-il dit. "Nous avons la responsabilité de représenter une opposition qui place les intérêts de la Nation au-dessus de tout". Entouré de sa troisième épouse Michelle et d'un pasteur évangélique, Jair Bolsonaro a promis que son gouvernement "défendra(it) la Constitution, la démocratie, la liberté". "Ceci n'est ni la promesse d'un parti, ni la parole vaine d'un homme, mais c'est un serment devant Dieu", a-t-il poursuivi, répondant ainsi à ses détracteurs qui le voient comme une menace pour la démocratie. Le très impopulaire président sortant Michel Temer a salué la victoire de son successeur, annonçant que la transition entre les deux gouvernements débuterait dès lundi. "Je viens de féliciter le président élu Jair Bolsonaro, j'ai pu percevoir son enthousiasme, non seulement quand il m'a parlé, mais aussi lorsqu'il a fait ses déclarations en faveur de l'unité du pays, de la pacification du pays, de l'harmonie du pays", a déclaré M. Temer depuis sa résidence officielle à Brasilia. La star du football Neymar a affirmé qu'il espérait que "Dieu puisse utiliser (Bolsonaro) pour aider notre pays". Parfois surnommé le "Trump tropical", Jair Bolsonaro a déclaré sur Twitter quelques heures après l'annonce des résultats avoir "reçu un appel du président américain, qui l'a félicité pour cette élection historique". "Le président Trump a appelé ce soir le président élu du Brésil Bolsonaro pour le féliciter, ainsi que le peuple brésilien, pour les élections d'aujourd'hui", a déclaré Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche."Gros risque pour la démocratie"
Dans un Brésil miné par une violence record, le marasme économique, une corruption endémique et une crise de confiance aiguë dans la classe politique, l'ancien parachutiste a réussi à s'imposer comme l'homme à poigne dont le Brésil aurait besoin. Défenseur de la famille traditionnelle, il a reçu le soutien crucial des puissantes églises évangéliques et a indigné, par ses déclarations outrancières, une bonne partie des Noirs, des femmes et des membres de la communauté LGBT. La campagne a été alimentée par des discours de haine et émaillée de violences, Jair Bolsonaro lui-même ayant été victime d'un attentat à l'arme blanche qui a failli lui coûter le vie, le 6 septembre. "Je n'ai jamais vécu une élection aussi polarisée. Je pense que c'est à cause de Bolsonaro qui est quelqu'un d'agressif, de fou. J'ai très peur", a dit en fondant en larmes Renata Arruda, 41 ans, électrice de Haddad à Sao Paulo. Même si Jair Bolsonaro a promis d'être "esclave de la Constitution", Tomaz Paoliello, professeur de Relations internationales à l'université catholique PUC de Sao Paulo, considère que son élection présente "de gros risques pour la démocratie". L'ONG Human Rights Watch a lancé dimanche soir un "appel urgent à protéger" la démocratie brésilienne. Marcio Coimbra, de l'Université presbytérienne Mackenzie, considère en revanche le Brésil dispose des garde-fous solides avec "un parquet fort, une Cour suprême forte et un Congrès qui fonctionne". 29/10/2018 03:34:43 - Rio de Janeiro (AFP) - © 2018 AFPQuelle est votre réaction ?
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